La peinture européenne au 17è siècle

J'ai retenu quelques nations et quelques peintres célèbres.
C'est complètement subjectif, mais c'est aussi en fonction de mes sources livresques très générales et peut-être superficielles.

Parmi les nations européennes qui ont founi des peintres à cette époque, je citerai :

• la Flandre et la Hollande avec  Vermeer, Rembrandt, Rubens, Van dyck et Jan Bruegel l'ancien

• l'Espagne avec Velasquez et Zurbaran

• les villes italiennes avec essentiellement le Caravaggio

• la France avec Nicolas Poussin, Georges de La Tour, Claude (le) Lorrain

J'ai laissé de côté ceux qui ont  cependant une œuvre reconnue, citons Reni, Giordiano, Murillo...

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Vermeer

Peintre hollandais, né et mort à Delft (1632-1675) est formé par un ancien élève de Rembrandt. Devenu en 53 artiste indépendant, il travaille essentiellement pour des riches familles sans subvenir sufisamment aux besoins de sa grande famille de 8 enfants. Il y perd rapidement sa santé jusqu'à en mourir.
Il peint des scènes intimistes, d'intérieur, de façon réaliste. Il sait éclairer ses sujets et nuancer les couleurs (comme dans son célèdre tableau "la dentellière" peint vers 1669). On illustrera notre propos avec un tableau moins connu et tout aussi significatif.

Femme portant une balance de Vermeer vers 1664

Bien souvent, la scène se déroule dans le coin d’une pièce, près d’une fenêtre par laquelle une douce lumière pénètre et inonde l’intérieur, dessinant délicatement le modelé des figures, les textures des drapés, accentuant les contrastes et mettant en valeur la riche palette de couleurs pures (outremer naturel; terre de Sienne ; jaune d’or…) caractéristique de son art.
Vermeer représente, comme souvent  la vie quotidienne mais il n'oublie pas complètement qu'à son époque les sujets bibliques et historiques sont considérés comme étant plus dignes, la femme porte délicatement une balance qui ne pèse rien, elle est si sereine qu'elle fait penser à une Madonne. Sont accrochés aux murs un tableau représentant une scène biblique et devant la femme, un miroir qui est le symbole courant de la vanité avec toutes ces perles et colliers qui ne valent pas toute la richesse intérieure du personnage central et presque banal de quotidienneté.

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Rembrandt (1606-1669) 

Un des plus grands peintres du baroque européen (style né en Italie entre 1590 et 1650 caractérisé par l'exubérance, la surcharge et la grandeur décorative...). C'est le maître de la peinture narrative comme dans le tableau "Deux hommes se disputant" ou "Pierre et Paul en conversation".

Ce qui a fait sa grandeur, et qui nous séduit aujourd’hui encore, c’est sa faculté de raconter, de mettre en scène les thèmes bibliques ou mythologiques en insistant sur l’émotion, sur la psychologie des personnages vers lesquels il concentre de plus en plus son attention au détriment du décor. (voir par exemple les personnages monumentaux tels Moïse, Aristote, Homère...).

 Il fut aussi un champion de l'auto-portrait il en réalisera une centaine entre 20 et 60 ans dont certais ne sont pas à son avantage. En se dépeignant si souvent, Rembrandt a aussi peint sa nature humaine.

          Auto-portrait aux 2 cercles (1661)           et         autoportrait de l'année de sa mort (1669)

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 Rubens peintre baroque et flamand ( 1577 --1640). Il est reconnu dans toute l'Europe.

Vers 1600, il part pour l'Italie où il étudie les œuvres  des maîtres de la renaissance italienne dont Raphaël et Le Titien.
A son retour d'Italien,il devient peintre officiel de la cour des Pays-Bas espagnols. Il est aussi diplomate de talent.
Il est anobli par le roi d'Espagne, Philippe IV et fait Chevalier par Charles Ier roi d'Angleterre parce qu'il a fait aboutir un traité de paix entre l’Angleterre et l'Espagne.

Allégorie de la paix et de la guerre vers 1629-1630

Ce tableau abonde en nus voluptueux et est riche en couleurs. La paix qui est l'enjeu de la négociation en coirs, est représentée par une femme dénudée qui presse son sein  afin de nourrir de son lait un enfant.
Sur ce tableau on reconnaît Mars, le dieu de la guerre et une multitude d'enfants dont cupidon et d'autres personnages mythologiques. L'allégorie significative est : "la paix apporte la prospérité à la famille".

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Antonie Van dyck (1599-1641) maître flamand de cette époque baroque.

Il fut le 1er assistant de Rubens de1617 à 1623  puis s'installa à Londres où il fut nommé 1er peintre de Charles 1er, roi d'Angleterre. Il réalisa jusqu'à sa mort une extraordinaire série de portraits et notamment des portraits de Charles 1er sur d'imposants chevaux au retour de la chasse.

Charles Ier, roi d'Angleterre (1600 - 1649)
vers 1635

Il s'agit là d'un des chefs-d'oeuvre de l'artiste, de sa période anglaise, à dater d'environ 1635. Il fut payé par le roi en 1638 en tant que portrait dudit monarque "à la chasse", d'où son aspect plus aristocratique - et comme tel, infiniment élégant et distingué - que proprement royal (on n'y trouve pas d'insignes monarchiques, simplement une inscription). Une inoubliable leçon d'harmonie picturale entre figures humaines (le roi et divers écuyers), animaux (cheval) et fond de paysage.

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 Jan Brueghel l'Ancien (1568-1625), né à Bruxelles,fils de Pieter Brueghel l'ancien. Il est appelé aussi Brueghel de velours.

Brueghel de Velours a peint cette oeuvre dans la première moitié du XVIIe

La plus connue des allégories de l'eau est probablement celle du peintre Brueghel Jan. Cette allégorie fait partie d'une série de quatre tableaux : l'eau, le feu, la terre et l'air.

 

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L'Espagne de Velasquez et de Zurbaran

Velasquez (1599-1660)

La reddition de Breda, ou Les Lances
1634-1635 (307,5 x 370,5 cm)
Musée du Prado, Madrid

 L’inspiration de la célèbre Reddition de Breda vint à Vélasquez suite à son voyage qui avait soumis cette ville hollandaise quelques années auparavant. Ce chef-d’œuvre illustre l’échange de la clé de la ville entre soldats néerlandais et espagnols. On perçoit l’influence du Greco dans la manière de diviser le tableau en deux côtés pratiquement autonomes l’un par rapport à l’autre. La reddition de Breda était l’une des douze peintures destinées à l’ornement du grand salon d’apparat du tout nouveau palais royal de Madrid, le Buen Retiro. Chacun des douze tableaux, réalisés par Vélasquez ou d’autres artistes, devait représenter l’une des douze grandes victoires remportées par les armées de philippe IV depuis le début de son règne, en 1621, jusqu’en 1633. L’œuvre de Vélasquez met l’accent sur la soumission totale du représentant des Néerlandais, ainsi que sur la magnanimité généreuse et bienveillante du marquis de Spinola, la supériorité militaire espagnole étant symbolisée par l’impressionnante nuée de lances en arrière-plan.

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Zurbaran (1598-1664)

Nature morte avec citrons, oranges et rose - 1633

 Francisco de Zurbarán est un peintre contemporain et ami de Vélasquez, Zurbarán se distingue dans les peintures religieuses . D'abord très marqué par le Caravage, son style austère et sombre évolue.  Ses représentations s'éloignent du réalisme de Vélasquez et ses compositions s'éclaircissent dans des tons plus acides.
Il fit peu de natures mortse mais celle-ci est reconnu comme un chef-d'oeuvre.  Celle-ci comporte des symboles religieux.

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Caravaggio (1576-1610)

Le Caravage, est un peintre italien né le 29 septembre 1571 à Milan et mort, mystérieusement, le 18 juillet 1610 à Porto Ercole. Son oeuvre puissante et novatrice révolutionna la peinture du XVIIe siècle par son caractère naturaliste, son réalisme parfois brutal, son érotisme troublant et l'invention de la technique du clair-obscur qui influença nombre de grands peintres après lui comme Poussin, La Tour, Vélasquez, Rubens ou Rembrandt. Par ailleurs, il mena une vie dissolue, riche en scandales provoqués par son caractère violent et bagarreur, allant jusqu'à tuer lors d'une querelle, sa fréquentation habituelle des bas-fonds et des tavernes, ainsi que par sa sexualité scandaleuse pour l'époque, ce qui lui attira de nombreux ennuis avec la justice, l'Église et le pouvoir.........

Judith décapitant Holopherne, par Le Caravage. (1598).

 On peut dans ce tableau,  voir le symbole de la Vertu triomphant du mal et un parallèle avec la contre-réforme catholique en cours combattant l'hérésie à l'époque où se tableau est peint.

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Nicolas Poussin (1594-1665)- Naissance près des Andelys (Normandie, France)

Petite ville des bords de Seine, dans une vallée du Vexin normand traversée par une minuscule rivière, le Gambon, Les Andelys offre au touriste de passage des sites remarquables et une douceur de vivre propice à la détente "culturelle".

Le lieu a une Histoire mouvementée dont il reste des traces intéressantes : Château Gaillard, la forteresse de Richard Cœur-de-lion, la Collégiale Notre Dame où se mêlent style Renaissance et Gothique flamboyant avec une série de vitraux du XVI ème siècle, l'église Saint Sauveur en bord de Seine dans le village voulu par le Roi Richard pour loger les bâtisseurs de sa forteresse, les musées Nicolas Poussin (né près des Andelys) et Normandie-Niemen...

"L'enlèvement des Sabines" 1637

 Poussin utilise un mode d'expression "furieux" qui, selon lui, décrit parfaitement les incroyables scènes de guerre. Son souci est d'être intelligible pour celui qui ne connaîtrait pas le sujet. Pour cela, il donne à ses personnages des attitudes très expressives. Les couleurs violentes rouges, jaunes, bleues participent à la création de cette atmosphère de terreur et de bouleversement.

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Georges de La Tour (1593-1652)

 Il fut peintre du duché de Lorraine. Il s'installe à Lunéville en1620, sous le règne d'Henri II. C'était un grand admirateur du Caravage

Madeleine en pénitence
,Metropolitan Museum of Art, New York.

La jeune femme est assise devant une table sur laquelle sont disposés quelques livres et un verre d’huile où brûle une mèche. Madeleine est en pleine méditation, le regard fixé sur la grande flamme qui éclaire son visage. Elle est pieds nus et tient de la main gauche son menton et de la droite, un crâne tourné vers le spectateur et luisant sous l’effet de la lumière.Marie Madeleine médite sur la vie et sa fragilité, évoquée par le crâne et par la petite flamme éphémère et tremblante.

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Le Lorrain ( 1600-1682), en réalité Claude Gelée.

La fête villageoise - 1639

Claude Gellée dit Le Lorrain (1600-1682) est un peintre français, dont la plus grande partie de la carrière se déroula à Rome. Mais bien que travaillant pour église, Claude Lorrain c’est spécialisé dans un genre, le paysage. Sa composition toujours subtile privilégie le travail sur la lumière, c’est l’ambiance lumineuse qui fait la qualité de ses œuvres. Le sujet religieux ou profane n’est qu’un prétexte et s’inscrit toujours en mineur sur la toile. Son succès auprès de l’aristocratie romaine fut très important. Par la suite il influença directement la vision du paysage en Angleterre, ses tableaux devenant des références pour la réalisation de jardins et de parcs au XVIIIe et XIXe siècle, il reste un sujet d’inspiration pour les tenants du jardin anglais.

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