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Eclaircie après la pluie -
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12 mai 2012

Buren, artiste contemporain, aux oeuvres rayées et colorées, in situ

Buren est connu en France et dans le monde entier par les colonnes de la cour du Palais-Royal, à Paris, rayées  en 1986.

Ces bandes noires et blanches ont suscités des débats passionnés. Elles évoquent des imprimés de bord de mer ou des toiles pour transat ou encore des toiles à matelas. Ces bandes constituent un fond décoratif universel, impersonnel pour mieux révéler l'espace.

"A l'automne 1965, en achetant des fournitures pour mon travail au marché Saint-Pierre à Paris, j'ai trouvé du lin à rayures qui était généralement utilisé pour des coussins ou des matelas...".

colonnes-de-buren-et-personnes-assises.1193499153.jpg


Buren est un artiste contemporain, qualifié d'officiel par ses détracteurs, parce qu'ii a souvent répondu aux commandes publiques et il transforme un lieu public avec un seul "outil visuel", ces bandes noires, d'une dimension fixe (8,7 cm).

il agit comme un décorateur s'adaptant au lieu, sans passer inaperçu pour autant.
Il est le contraire de Marcel Duchamp qui fit entrer un urinoir "ready-made" au musée, parce que tout objet peut devenir une œuvre d'art. Buren ne produit pas d'objet,il transforme un lieu en expérience artistique unique. Il travaille "in situ", il ne montre pas des objets d'art mais le lieu lui-même est transformé par ses bandes.
Il analyse le lieu, sa destination, son architecture et s'y adapte. Il peut répondre autrement que par des bandes,  par une autre accumulation d'objets qui correspondront mieux à l'analyse du lieu. Il modifiera son installation.
Ainsi sur les quais du vieux port de Nantes, il a réalisé un alignement de cercles métalliques, cercles qu'il a aussi vus au Grand-Palais où tout est rond. Il a nommé son installation "Excentriques".

Il a aussi utilisé la lumière du ciel tel que chaque heure du jour modifie la perception. il conçoit son installation, exprime l'esprit du lieu, émet des idées, mais il reste surpris par l'exacte réalité du résultat final.

Le lieu était sans couleur et plein de rondeurs. Il a laissé les courbes et rondeurs du Grand Palais l’envahir !
Le rond de la verrière sera coloré pour le souligner davantage :

et ce rond sera reproduit plus bas, au-dessus des têtes des spectateurs.
Bien sur, sa signature tout en verticalité est bien présente puisque c’est une forêt de colonnes qui accueille le visiteur, mais il suffit de lever le nez pour plonger dans les ronds et courbes dont la douceur géométrique est tonifiée par un festival de couleurs aussi vives que joyeuses.

Il sculpte la lumière, la projette au sol, créant ainsi une œuvre vivante, unique pour chaque visiteur :

On pénètre dans une mer de courbes toutes en couleurs (du plastique bleu, rouge, jaune et orangé), ne permettant d’apercevoir la somptueuse structure qu’au travers de ces halos de lumière.

« En arrivant ici, j'ai vite perçu que cette promenade offrait un nouveau point de vue sur le paysage urbain et qu'en jouant avec la série, le fractionnement, on pouvait concevoir quelque chose autour du cadre, du cadrage qui découperait l'espace en différentes parcelles. l'idée de ces dix-huit anneaux alignés vers l'estuaire sur une ligne droite parfaite de 800 mètres s'est vite imposée. Après, il a fallu déterminer la taille de chaque anneau métallique (quatre mètres de diamètre) et l'intervalle entre chaque structure. Puis séquencer les couleurs bleu, rouge, vert (un spectre assez limité du fait de la fabrication) pour que chaque cercle, la nuit, se transforme en halo lumineux. »

 

Buren ne signe jamais. Il a renoncé à la notion d’œuvre d'art pour simplement décorer un vaste espace.

Toiles du bord de l'eau, voiles colorées de neuf "Optimistes". Travail  réalisé plusieurs fois entre 1975 et 2011, notamment à Berlin, Genève, Villeneuve-d’Ascq, Grasmere, Tel-Aviv et Séville.


Daniel Buren au Grand Palais

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