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Eclaircie après la pluie -
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7 juin 2011

Zoo project, peintre de rue parisien, aux graffitis géants

Zoo project :
"L'art n'est pas en dehors de la vie.", a raconté à un journaliste
le parisien qui a peint les visages de la révolution tunisienne.


Les
Les martyrs le long de l'avenue Bourguiba

"Au départ, ce n'était pas mon projet, les martyrs. Je ne suis pas dans le culte des héros, c'est un truc mortifère. Mais ces martyrs n'étaient pas des têtes brûlées, ce sont des victimes innocentes. En Europe, on veut absolument que ce soit une révolution gaie. Mais ce n'est pas le cas, ce que veulent d'abord les gens, c'est que les responsables de cette sale guerre soient interpellés. Ils demandent réparation. Ces portraits leur redonnent voix."

 Il n'y a pas de murs dans le camp de Choucha près de la frontière lybienne, et il sait qu'il ne peut pas dessiner sur les tentes. Alors il dessine les portraits des réfugiés sur de grands morceaux de toile blanche qui, attachés à des mâts, tenus à bout de bras ou plantés dans le sable flottent dans le vent comme des étendards inconnus.

Faute de murs, c’est sur des morceaux de toile blanche accrochés à des mâts que Bilal a peint les portraits des réfugiés du camp de Choucha, en Tunisie.

Quand il quitte le camp de Choucha un mois plus tard, cinq réfugiés ont pris la relève, sortant leurs stylos pour dessiner sur des carnets. Avec autour de chacun une dizaine de personnes disant : "Ouah ! Comme tu dessines bien." Cinq artistes venus au monde.

De retour à Paris, il raconte son enthousiasme pour un Gustave Courbet allant à la rencontre des paysans pour les dessiner, ou un Ingres disant : "Oui, l'art aurait[bien] besoin qu'on le réforme et je voudrais être ce révolutionnaire-là." Grapheur ? Peintre de rue ?
"Plutôt : dessinateur de rue, ou activiste, je ne sais pas, c'est vous les journalistes qui mettez des étiquettes, d'habitude, non ?"
 Un immense corps d'homme. Mais sa tête est celle d'un oiseau. On pense aux divinités mi-homme, mi-bête des civilisations antiques. Peinte à grands coups de peinture blanche sur une façade aveugle de vingt mètres de haut, la créature regarde le monde avec un air absent. C'est signé "Zoo project".

Des têtes de pigeons d'abord. Puis tout un bestiaire qui puise autant dans le réalisme et le fantastique que dans le symbolisme ou l'art de propagande. Hommes à tête de chien, de bélier, de taureau, nus la plupart du temps. Corps morcelés, visages effrayés se noyant dans un océan d'électroménager…

A Paris, Zoo project cherche des murs ou des façades condamnés pour y peindre des fresques monumentales, souvent d’hommes à tête d’animal parfois accompagnées de messages.

A Paris, zooproject cherche des murs ou des façades condamnées pour y peindre des fresques monumentales. C'est souvent des hommes à tête d'animal. Ses dessins sont parfois accompagnés de textes. Il n'utilise que la peinture noire et blanche, jamais d'aérosols.


Paris brûle

On sait peu de choses sur celui qui se cache derrière cette signature. Vu la prolifération et la taille des peintures, beaucoup ont pensé qu'il s'agissait d'un crew de gros et grands balèzes venus d'ailleurs... Mais au fils des mois, nous avons été nombreux à rencontrer le même bonhomme avec ses pots de peinture, ses rouleaux et ses perches.

La rencontre n'empêche pas le mystère de régner sur la signification de cette signature et de ce "ZOO PROJECT"...

Personnages Par Zoo Project - Paris (Canada)

 

Merci au journaliste du monde magazine "Laurent Carpentier".

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