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Eclaircie après la pluie -
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28 janvier 2011

La peinture française au 18 ème (2)

 



Suite du premier article sur la peinture du 18 ème

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)

 En 1755, son "Père de famille expliquant la Bible à ses enfants" connaît un grand succès. Sa popularité se confirma avec d'autres toiles mélodramatiques. Diderot l'encense pour la moralité de ses sujets. Présent régulièrement aux Salons, sa réputation s'étendit largement au-delà des frontières, jusqu'en Russie (l'impératrice Catherine II lui acquis La piété filiale/Le paralytique l'un de ses tableaux les plus célèbres actuellement au musée de l'Ermitage considéré comme la suite de son chef d'œuvre L'accordée de village visible au Louvre.
Son Septime-Sévère reprochant à Caracalla d'avoir attenté à sa vie (1769) lui permet d'être reçu à l'Académie en 1769.
En 1792, il rencontre le jeune capitaine Napoléon Bonaparte à Paris, d'une manière que l'on ignore encore, mais vraisemblablement suite aux évènements de la prise des Tuileries, et peint ce qui allait devenir le premier portrait connu du futur empereur. Il conserva ce tableau dans sa chambre jusqu'à sa mort (ainsi que sa fille).(D'après Wikipédia)

 

la piété filiale/le paralytique (1761)

Le Sujet du tableau est celui d'un père de famille souffrant, qui a donné sa fille, avec la dot, à un honnête garçon qu’il a instruit de ses devoirs et ce garçon dans ce tableau se comporte comme un véritable fils.

l'accordée du village  (1763)

Ce tableau est la "suite" du précédent.


La grande histoire de Jean-Baptiste se passe en 1792 quand il croise aux Tuileries un jeune capitaine dont il peint le portrait. Il s’agira du premier portrait de Napoléon Bonaparte. Le peintre conservera toute sa vie et dans sa chambre son tableau de l’Empereur. Et ce portrait servira de base pour un tableau commandé en 1803.

 

Bonaparte, 1er consul (1792)                                     Portrait de Denis Diderot (1766)

Septime-Sévère reprochant         

à Caracalla d'avoir attenté à sa vie  (1767)                       Portrait de Claude Henri Watelet



 

Jean-Honoré Fragonard

Né en1732 à Grasse, il se rend à Paris pour commencer des études de droit. Mais il s'oriente très vite vers la peinture. Il commence avec Chardin puis Boucher qui lui permet de gagner le prix de Rome. Il séjourne en Italie de 53 à 56 où il étudie avec Van Loo.
Il est influencé par des maîtres italiens dont TIEPELO et son style baroque

Dès son retour en France, Fragonard fut accueilli comme un peintre confirmé ; il obtint la reconnaissance de la Cour, des commandes publiques et un atelier au Louvre. Mais son œuvre s'orienta vers une manière moins académique, laissant les grandes machines au profit des tableaux de cabinets. Il abandonna les fastes de la narration historique pour la peinture de scènes galantes d'une grande sensualité où l'attention portée à la composition et l'utilisation rapide de la trace chromatique conquirent une très subtile tension érotique. Il mit en scène la nouvelle aristocratie en ses instants les plus galants, à l'abri des frondaisons, dans les jeux de l'amabilité amoureuse : les Hasards heureux de l'escarpolette (v. 1766, Wallace Collection, Londres) et la Lettre (v. 1769-1770, Metropolitan Museum of Art, New York). La série de panneaux décoratifs qu'il réalisa à la demande de Madame du Barry, maîtresse de Louis XV, pour son pavillon de Louveciennes, demeura l'œuvre majeure de cette époque galante. Intitulé l'Amour réveillé dans le cœur d'une jeune fille, le cycle comprend notamment la Poursuite et l'Amant couronné (tous deux 1771-1773, Frick Collection, New York).
Voir le site Picturallissime en cliquant ici.


L'amour des chiens, des lits et des jeunes filles

http://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/Two_Girls_on_a_Bed_Playing_with_Their_Dogs.jpghttp://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/Young_Woman_Playing_with_a_Dog.jpg

                                                                      La jeune fille faisant  jouer son chien dans son lit (1765)

Deux jeunes filles sur un lit jouant avec leur chien


Les bonheurs :

http://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Happy_Lovers.jpghttp://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Joys_of_Motherhood.jpg

Les amants heureux                             Les joies de la maternité


Le bonheur est dans le parc

http://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Progress_of_Love_-_Love_Letters.jpg

Le progrès de l'amour (1771)


Les lettres, les lettres d'amour, les chiens

http://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Love_Letter_(c__1770).jpghttp://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Letter.jpg

                                                                          La lettre (17?)

                        La lettre d'amour (1770)


http://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/Les_hasards_heureux_de_l%27escarpolette/Alternative_colors.jpg

Les hasards heureux de l'escarpolette (1767)


Baisés volés

http://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Stolen_Kiss_(1787-1789).jpghttp://www.sightswithin.com/Jean-Honore.Fragonard/The_Stolen_Kiss_(1756-1761).jpg

Baisé volé (1787)                                                     Baisé volé (1767)

Mais bientôt Fragonard, dont la peinture se caractérisait par la fluidité gratuite des lignes, l'insouciante frivolité du pinceau, la voluptueuse gaîté de la thématique, se trouva confronté aux défenseurs d'une esthétique tout autre, celle du néoclassicisme, et aux idées nouvelles de la Révolution française. Elle mit à bas l'aristocratie commanditaire de ses toiles. Bien qu'ami de Jacques Louis David, principal représentant de la nouvelle école classique française, Fragonard ne parvint jamais véritablement à se positionner esthétiquement face à l'événement. Il mourut à Paris le 22 août 1806.



Jacques-Louis David

Jacques-Louis David, peintre  français né le 30 août 1748 à Paris et mort à Bruxelles le 29 décembre 1825, est considéré comme le chef de file de l’École néoclassique, dont il incarne le style pictural et l’option intellectuelle. Il opère une rupture avec le style galant et libertin de la peinture du XVIIIe siècle représentée à l'époque par François Boucher et Carl Van Loo, et revendique l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin et des idéaux esthétiques grecs et romains, en cherchant, selon sa propre formule, à "régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur".

(Voir la notice de Wikipédia pour ce peintre)

Fichier:Jacques-Louis David, Le Serment des Horaces.jpg

Le serment des Horaces (1784)


 

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Premier consul passant le col du Saint-Bernard (1800)

Sur le tableau, il domine la situation et son fougueux destrier, le Napoléon. Dans la réalité, il a été plutôt minable et malade, lorsqu'il franchit le col suisse, le Bonaparte. Car ce 20 mai 1800, sur les hauteurs valaisannes, Napoléon a le teint blafard. Il tient péniblement sur sa bourrique. Le Corse ne supporte pas la montagne. Pitoyable cavalier, il se plaint de légers étourdissements en altitude. Il fait un temps de cochon et sa mule a failli l'envoyer dans un ravin. Sans la poigne de fer de son guide Dorsaz, Napoléon finissait en crêpe sur les rochers. Pas très martial tout ça... Ce qui n'atténue pas l'exploit historique, celui de franchir un col de 2469 mètres avec 40000 hommes. Puis de gagner la bataille de Marengo le 14 juin 1800. Du coup, en Europe, on se dit qu'il faut cirer les pompes du premier consul.

Dès août 1800, le roi d'Espagne Charles IV demande un portrait de Napoléon au peintre Jacques-Louis David. Une brosse à reluire diplomatique où le peintre se fiche de la représentation réaliste.
Entre 1800 et 1803, Jacques-Louis David réalise quatre copies de cette toile guerrière. Il a grand-peine à se les faire payer par Napoléon.
Napoléon l’utilise à des fins de propagande. Sur la toile du peintre Jacques-Louis David, tout est faux. Quand le futur empereur s'offre les services d'un peintre,ce n'est pas pour monter la réalité, c'est pour l'embellir.

Il est fasciné par Bonaparte, symbole du héros mythique.
Il devient le premier peintre de  l'empire en 1804. A la restauration, il est proscrit de France (en 1816).


En 1848, Paul Delaroche peint une version nettement plus réaliste du passage du col.




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Jean-Louis David

 Fichier:Jacques-Louis David, The Coronation of Napoleon.jpg
Le sacre de Napoléon (Entre1805 et 1808)



Jean-Baptiste Regnault

Fichier:Jean-Baptiste Regnault - La Liberté ou la Mort.JPG

La Liberté ou la Mort (1795)

Regnault est un peintre du 18ème moins connu que ses prédécesseurs mais dont l'œuvre est pour le moins importante, bien qu'éclipsée par le réalisme historique officiel de David. Il reçut des honneurs  (membre de  l'institut en 1795, décoré par Napoléon et anobli). Il était moins marqués par la passion de l'antiquité que les peintres néo-classiques et plus sensibles aux exemples du 17ème siècle, moins porté que David à la tension héroïque.


Socrate arrache Alcibiade du sein de la Volupté (1791)

Allégorie élémentaire, où se lit la force morale d’un Socrate attirant vigoureusement à sa suite, vers la gauche, un Alcibiade amolli par le libertinage. Le thème sera repris plusieurs fois par l’école française.

 

[JeanBaptisteAugustinRegnaultLestrois[1].jpg]jb_regnault_1785

               Les trois grâces                                  J-B Regnault, Origine de la peinture, 1785

Légende, dite de Dibutades, originaire de la représentation elle aussi, décrite par Pline l’Ancien dans son Histoire Naturelle, au premier siècle de notre ère. En deux mots, une jeune Corinthienne, fille d’un potier de Sicyone nommé Dibutades, triste de savoir son amant partir à la guerre, d’où vraisemblablement il ne reviendra pas, se met à tracer sur le mur le contour de l’ombre, elle-même fugitive, du profil de son amour fuyant. Aussi le « stade de l’ombre » représente-t-il moins le désir de soi-même que l’amour de l’autre et la volonté d’en retenir l’image. Beauté mélancolique de ce geste inaugural de la peinture et du dessin.  (Ci-dissus : J-B Regnault, Origine de la peinture, 1785)



Elisabeth Vigée-Lebrun

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Autoportrait au chapeau de paille (après 1782),


Voir article intitulé "Les femmes aussi ont peint"


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