Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Eclaircie après la pluie -
Eclaircie après la pluie -
Publicité
3 février 2010

HAÏTI, Île pauvre des Caraïbes, dévastée

J'écris directement les articles du blog sur l'éditeur de texte que canalblog met à notre disposition, mais  je ne le publie pas tout de suite bien qu'essayant d'écrire des phrases publiables d'emblée. Je suis ainsi obligé de me lancer, sinon en véritable perfectionniste je renonce à mon sujet que j'ai toutes les bonnes raisons de ne pas faire. Un simple clic impulsif est tout est publié d'un bloc.


Haïti ? Oui, je vois où c'est ; près de la Guadeloupe, loin de Tahiti.
C'est une ancienne Colonie de la France, que celle-ci et moi, Français, de parents bien Français, ignorons, à laquelle on prête une attention distraite. Dans mon inconscient (collectif), je l'ai repoussée très profond.


Fichier:LocationHaiti.svg

Régulièrement cette île revient au devant de l'actualité météorologique, balayée par les nombreux cyclones qui sévissent dans la région lointaine des caraïbes, remerciant les dieux de nous avoir épargner. Nous mettons cela sur le compte de la fatalité ou sur le compte du réchauffement climatique, ou encore de la pauvreté. Mais que Diable ! Pourquoi viennent-ils grossir les pentes de Port-au-Prince, avec toutes leur tripotées de gosses.
Mais on sait aussi que c'est la première république noire indépendante du monde, qu'il y a quelques haïtiens en France, dont certains travaillent au noir, comme des noirs qui furent esclaves un jour (il ont voulu se débrouiller tous seuls et maintenant, ils viennent crier misère...eh bien, danser maintenant).
Quand même ce tremblement de terre, prévisible, une histoire de plaques qui flottent, c'est aussi grave qu'un Tsunami en Indonésie. D'accord y'a moins de touristes français morts. Y'en a seulement une vingtaine d'après le consulat de là-bas ! Le Tsunami, qui croulait sous l'argent, tellement qu'une ONG a demandé grâce, "on ne peut pas tout dépenser".
Enfin ce séisme est une vraie catastrophe. Il faudrait donner un peu, bien que ce soit la crise. Oui, mais pas tout le monde, il y en a encore qui peuvent faire du tourisme (sexuel ou pas) ou des croisières dans la mer des Caraïbes. C'est toujours les mêmes qui banquent pour des fainéants a dit notre républicain, Lorrain de Maire (après qu'il se soit lâcher avec le débat sur l'identité nationale lancé par un ministre ambitieux qui voulait faire plaisir à notre petit timonier à tous, qui rognerait bien les retraites de ces fainéants de fonctionnaires.
La télé n'en parle plus (il faut bien faire la promos des célébrités ou des peoples), parce qu'elle n' a plus d'images spectaculaires à offrir, de petits enfants sauvés des décombres par des blancs au grand cœur, venus au secours de leurs pauvres frères noirs, incapables de gérer eux-mêmes leur État (l'ONU doit s'en charger) et leur aéroport (l'armée américaine qui se refait une virginité après l'IRAK et lAfghanistan, doit s'en charger). Mais la radio en parle encore, dans l'émission d'Isabelle Giordiano, "Service public", sur France-Inter (Pub gratuite).

C'est le moment aussi où le footballer, Lilian Thuram, champion du monde en 98, a fait la promo de son livre,"mes étoiles noires", et de la Charte qu'il a lancé avec entre autres,  Pascal Blanchard, universitaire, spécialiste de la France des colonies. Parmi ses idoles, un haïtien qui a libéré Haïti, Toussaint Louverture. Cet appel pour une République multiculturelle et postraciale est suivi de 100 propositions.
Autant d'occasions pour mieux connaître ce pays avec lequel la France a eu, qu'elle s'en souvienne ou non, des relations historiques, économiques et linguistiques et au moment où la communauté internationale se mobilise enfin (gratuitement ?) pour ce pays dont on découvre la pauvreté.

L'histoire, que notre gouvernement veut supprimer de la Terminale S, peut nous éclairer sur les comportements actuels des pays ou des personnes vis à vis de ce pays qui a osé lutter pour gagner son indépendance et voir  le sous un autre jour : il n'est sur le devant de la scène que pour évoquer des catastrophes.
Commençons donc à nous pencher sur l'histoire de ce pays singulier, qui donne encore beaucoup d'écrivains. Ce site de l'Université Laval de Québec est parfait pour aborder cette question. En cliquant vous y accèderez à votre tour.
J'ai retenu les éléments suivants pour vous faire gagner un peu de votre temps : Christophe Colomb croyant toucher l'Amérique "découvre" Haïti en 1492. Cette île que les cartographes ont baptisé " hispaniola" (Petite Espagne), devient colonie de l'Espagne en 1496. La population autochtone devient esclave et extrait pour les Espagnols, de l'or sur cette île qu'il ont nommée "Santo Dominguo".

La première Colonie française fut fondée en 1670, dans la partie ouest de l'île de Saint-Domingue, sous l'impulsion de Colbert, avec pour capitale, le Cap haïtien.
En 1697 fut signé avec les espagnols le traité de Ryswick qui a permis aux Français de rester dans la partie occidentale de l'île qui deviendra la colonie de Saint-Domingue (la future Haïti). la partie orientale qui s'appellera la République Dominicaine reste aux espagnols qu'ils appellent toujours Hispaniola.
Les Français importèrent beaucoup d'esclaves noirs pour produire la canne à sucre. C'est au cours de cette période que Louis XIV promulgua le célèbre "code noir" qui règlementa l'esclavage. Il restera en vigueur jusqu'en1848, date de l'abolition définitive de l'esclavage en France. L'Africain sans identité, était devenu Nègre et devait accepter obligatoirement le baptème catholique.
La colonie de Saint-Domingue, qu'on appelait souvent «la Saint-Domingue française», devint la colonie européenne la plus riche de tout le Nouveau Monde. À la fin du XVIIIe siècle, la valeur des exportations de Saint-Domingue (Haïti) dépassait même celle des États-Unis; cette prospérité reposait sur les cultures commerciales de sucre et de café pratiquées dans de grandes plantations employant près de 500 000 esclaves noirs et encadrés par quelque 30 000 Blancs.
En 1789, à la veille de la Révolution française, la colonie de Saint-Domingue comptait plus de 700 000 esclaves, ce qui était un nombre nettement supérieur par rapport au nombre des Blancs (moins de 50 000); dans la partie espagnole de l'île, on ne comptait que 30 000 esclaves.  Les idées de la Révolution française gagnèrent Saint-Domingue et en 1791, les esclaves se révoltèrent
(On peut parler d'une véritable guerre de Libération) , sous l'impulsion de leurs chefs dont Toussaint-louverture et Jean-Jacques Dessalines, si bien que l'esclavage fut abolit une première fois dans toutes les colonies françaises par la convention plutôt que de voir l'ancienne colonie entre d'autres mains. Toussaint-Louverture (de son vrai nom Toussaint Bréda) fut nommé gouverneur de l'île et Général de la République, après son ralliement à la République Française.


Napoléon-Bonaparte rétablit l'esclavage (ou menaça de le faire) ce qui incita Toussaint-Louverture à reprendre les armes contre l'armada française et d'offrir contre sa reddition, la libération de son peuple et de la sienne ainsi que l'intégration de son armée à l'armée française. Avec l'aide des Britanniques et des espagnols et de la fièvre jaune qui décima l'armée française, Toussaint-louverture fit capituler Bonaparte qui, dans une guerre où il avait pedru beaucoup de soldats vendit aux États-Unis la Louisianne et octroya l'indépendance à HaÏti le 1er janvier 1804. C'est ainsi que HaÏti devint la première République noire.

L'indépendance.

C'est Jean-Jacques Dessalines qui avait expulsé les derniers Français et   proclamé l’indépendance de Saint-Domingue devenu Haïti. Lors de son accession à   l'indépendance, Haïti était encore la partie la plus riche, la plus puissante   et la plus peuplée de l'île d'Hispaniola. Mais aucun pays n'appuya le nouvel   État noir, qui fut abandonné à son sort. La France exigea 150 millions de   francs en réparation, contribuant ainsi à ruiner l'économie de l'île. Elle ne   reconnaîtra Haïti qu'en 1838. Ce fut la seule «république de nègres» de tout   le XIXe siècle.

 

Dessalines prit aussitôt le titre d’empereur en 1804 sous le nom de Jacques Ier.   Le français fut utilisé comme langue officielle de facto, et ce, même si la totalité de la   population noire parlait le créole. Seule l'élite mulâtre   parlait français. Après l’assassinat de Dessalines, en 1806, le pays se   scinda en deux: au nord, un royaume dirigé par Henri Christophe, au sud une république gouvernée par un   mulâtre Alexandre Sabès, dit Pétion. Les   Haïtiens ne   parvinrent à se maintenir que dans la partie occidentale de l’île. Le traité   de Paris de 1814 rattacha à nouveau Santo Domingo à l’Espagne. La   dictature imposée par l'Espagne provoqua, en décembre 1821,la révolte des Dominicains qui   proclamèrent à leur tour leur indépendance.

En Haïti, une période confuse   ne faisait que commencer, quand on sait que, entre 1804 et 1957, quelque 24   chefs d'État sur 36 seront renversés ou assassinés.

L'occupation américaine.

Dès 1906, les compagnies   américaines commencèrent à construire des voies ferrées et à exproprier les paysans sans titres de propriété.   Les Américains finirent par occuper militairement Haïti, le 28 juillet 1915. En 1918, tout le pays   fut en état d’insurrection. On estime que la guérilla a fait au moins 15 000 morts.   Washington mit alors en place un gouvernement soumis à ses volontés et s’engagea en contrepartie à fournir   à Haïti une aide politique et économique. Au cours de cette période, Les   Américains firent adopter trois lois restreignant la liberté de la presse.
 
  Les travaux de modernisation, dont la mise en place d’une infrastructure routière,   l'amélioration des techniques agricoles et le développement du réseau   téléphonique furent accélérés. Toutefois, cette marche forcée vers la modernité se   fit aux dépens des couches les plus défavorisées de la population. Les   Haïtiens conservèrent une forte hostilité envers l'occupant américain qui   n'hésitait pas, si la situation semblait l'exiger, à fusiller des   Haïtiens par centaines à la fois. En   août 1934, les États-Unis quittèrent Haïti. La fin de l’occupation, ajoutée aux conséquences de la crise économique mondiale,   engendra le retour à l’instabilité et encouragea les velléités   dictatoriales des dirigeants locaux.

Des Duvalier au retour du Père Aristide, à René Préval, l'actuel Président fantôme.

Papa DOC                Titid

"Papa doc" et ses "Tontons Macoutes" imposent par la terreur une dictature à vie qui désigne son fils, Jean-Claude Duvalier comme successeur.

"Baby-Doc" exerça aussi une dictature dont son père aurait pu être fier. Actuellement, chassé du pouvoir, il coule des jours paisibles dans le Sud de la France où on lui fout une paix royale, avec l'argent de la république haïtienne.
Après le régne des Duvalier,d'autres despotes ou incompétents (les deux à la fois ne sont pas incompatibles) vont se succéder dont les plus "célèbres" sont René Préval, l'actuel président qui fut élu une première fois en 1995 pour entrer en fonction en 96, après que les américains eurent encore débarqués pour rétablir dans ses fonctions Jean-Bertrand Aristide. "TItid", comme l'appelle le bon peuple reviendra au pouvoir en 2004 après des élections truquées et qui démissionna et fut remplacé par une force Onusienne  composée des américains d'abord, avec pour mission de rétablir l'ordre dans la capitale.
L'actuel Président fut réélu en 2006 pour redresser le pays.
Malheureusement, Haïti est resté l'un des pays les plus   pauvres du monde et une partie importante de sa population survit dans des   conditions très précaires. Le pays a atteint un chômage officiel de 60 % et un   produit intérieur brut par habitant de 469 $ US par année, une espérance de   vie de moins de 50 ans pour les hommes et de 54 ans pour les femmes. D'après   l'indice de développement humain des Nations unies, Haïti se classe 150e   sur les 173 pays recensés. Pourtant, le temps presse pour redresser ce pays,   car on estime que le nombre d'habitants pourrait atteindre les 20 millions en   2019. Or, 20 millions de personnes dans un état de misère inacceptable, aux   portes des Amériques, c'est une bombe à retardement qu'il faudrait désamorcer   tout de suite. Mais dans l'état actuel des choses, Haïti a un avenir sans   issue.

Ce qu_on peut retenir pour aujourd'hui :
- Haïti, après sa libération,a été mis au ban des ntions ; on e lui a jamais pardonné ce crime d'émancipation
- Dictatures, despotismes, corruption et incompétences ont souvent été le lot de ce jeune pays, artificiel, sans passé, abandonné
- Ce pays, ancienne colonie française et où le Français est la langue officielle, a été occupés maintes fois (j'en ai compté 3) par les Etats-Unis, soucieux semble-t-il de se prémunir contre une émigration qu'il prédise massive  (Il ne peuvent dresser un mur comme le long de la frontière mexicaine ou cantonner les Haïtiens dans une zone désertique, autant les aidés à rester chez eux en ovrant ses frontières au compte- gouttes.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité