Haïti après le séisme

C'est le moment où l'aide humanitaire se mobilise :

QUI mobilisent l'aide humanitaire ?

- les ONG multiples qui font appel, grâce à l'imagination des hommes de marketing, à la générosité privée qui permet de réduire ses impôts, générosité publique celle-là. Il faut bien se faire pardonner de gagner plus. C'est un reste de culpabilité judéo-chrétienne. (MSF a deux milles intervenants sur place). Les donateurs veulent souvent des résultats immédiats, veulent savoir à quoi a été utilisé leur argent, échaudés par des précédents insoupçonnables. Pour être informer sur le rôle des ONG, connectez vous sur leur site.
- www.msf.fr ; médecins sans frontières
- www.medecinsdumonde.org
- www.unicef.fr
- www.fondationdefrance.org
- www.croix-rouge.fr
Les ONG,  qu'elles le veuillent ou non, se font concurrence. On ne peut pas avoir un marketing agressif sans en avoir les effets  secondaires (c'est comme les médicaments). Ainsi la "Fondation-de-France" a obtenu une sorte d'exclusivité de la part de radio-France et de France-Télévision pour recevoir des dons. N'a-t-on pas jouer sur l'ambiguïté du mot France pour penser que ces média publiques versées les sommes récoltées à un organisme publique. Or la Fondation-de-France a le même statut juridique que les autres ONG humanitaires, à savoir le statut privé à but non lucratif, celui d'association. Les autres ONG n'ont pas eu accès à ces supports publicitaires bien que défendant la même cause.
De son côté, la Crois-Rouge a déploré que ses recettes ont été plus faibles que lors dernier tsunami,en Indonésie (Il faut croire que le faible nombre de touristes français  à Haïti a moins émus que de pauvres haïtiens déjà démunis. Et puis ça c'est passé la nuit, on n'a pas vu à la télé, de grosses vagues comme dans une piscine ludique.

- Les États débarquent, à l'aéroport haïtien, investi par les américains quand il ne balancent des vivres d'hélicoptères (parmi lesquels, la France qui se souvient que Haïti existe et  le ministre de DOM-TOM rappelle qu'il existe. Eric Besson n'expulera plus de Haïtiens - Stéphane Guillon lui dit merci dans sa chronique de France-Inter- ; les Danois, dont l'État a organisé une collecte.
Le Québec, généreux, ouvre ses portes à 3 000 haïtiens supplémentaires, tandis que Besson ne les reconduira pas à la frontière.
Les américains ont débarqué en force, le goupillon entre les dents, 10 missionnaires ont été arrêtés ;  peut-être voulaient-ils imposer le catholicisme à ces fils d'esclaves comme ils avaient imposé la démocratie aux irakiens. ou plutôt voulait-ils lutter contre la survivance du vaudou, toujours debout dans ce pays où l'animisme n'est pas tabou.

- le Charity- bussiness (avec sa cohorte de people, ou/et de chanteurs, d'acteurs, de sportifs argentés...). Ainsi, en Angleterre se sont des chanteurs qui ont lancé un single pour venir en aide aux haïtiens. Il s'agit d'une reprise de la ballade "Everybody Hurts" datant de 1993. Le titre bénéficie de la participation de Susan Boyle, Rod Stewart, Leona Lewis, Kylie Minogue et Robbie Williams, dans le cadre d'une opération coordonnée par Simon Cowell.
- les téléthons de soutien aux Haïtiens, ( Cet événement «Hope for Haiti Now", - l'un, organisé par George Clooney lui-même -  : A Global Benefit for Earthquake Relief» ; ce téléthon présenté sur plusieurs chaînes américaines et même canadiennes, a permis d'amasser plus de 57 millions US $ en 24 heures, d'après un communiqué émis par les producteurs de l'émission.
- la diaspora qui veut se faire pardonner d'être encore en vie en partant loin et avant que la catastrophe ne survienne (d'ailleurs, elle était déjà là, avec l'ONU qui la rendait supportable et acceptable, les pauvres mangeaient sagement des galettes de terre qui les abrutissaient déjà).
Les chiffres relatifs aux fonds déjà transférés en Haïti au lendemain du séisme par la diaspora ne sont pas encore disponibles. Mais cet argent est indispensable dans un pays ou plus de 70% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour.

Avant le tremblement de terre, le centre d'études International crisis group (ICG) avait évalué le poids déterminant des soutiens financiers envoyés par les 2,5 millions d'Haïtiens vivant à l'étranger. «Environ 1,1 million d'adultes dépendent chaque mois de ces transferts pour couvrir les dépenses de base. La moitié des familles qui bénéficient de ces transferts survivent avec des revenus inférieurs à 500 dollars par an», estimait l'ICG. Au total, ces envois ont représenté en 2006 1,65 milliard de dollar, plus de 30% du produit national brut!

Pendant ce temps d'amputation massive sans anesthésie, la vente continue : Roselyne ne sait quoi faire de ses stocks de vaccins que l'Institut Pasteur, que le philanthrope lui a fourgués ; la corruption,les enlèvements, les vols continuent ; la vente d'enfants adoptés à pas chers s'organise tout comme la razzia sur la nourriture d'une population affamée qui regarde passer les convois d'aliments ; reconstruire, mais quoi ? et où ? Mais y-a-t-il encore une administration d'État ? Que fait le Président, René Préval ? Il ne faisait pas grand chose avant, là il a complètement disparu !
La radio au secours d'Haïti titre Télérama :"elles comptent les morts, démentent les rumeurs (on parle de pots de vin versés au médecins..), consolent et rassurent, soutient les rescapés du séisme. Elles pallient l'incompétence de l'État"..."La nuit tombe. Au loin , des lueurs rouges , jaunes et d'immenses cônes de fumée. Des particuliers mettent le feu à des pneus pour oub lier l'odeur de la mort. Des familles entières sont regroupées autour des postes distribués par SIGNAL FM. Un auditeur lit un poème et l'animateur, rattrapé par la douleur de son peuple enchaîne sur un psaume."
Radio-France, outre ses envoyés spéciaux (ce qui est son métier et permet de mobiliser les auditeurs), a détaché des techniciens, du matériel dont des émetteurs pour remettre en ondes quelques radios sinistrées (et ce en dehors de toute contraintes médiatiques- des sonores spectaculaires-)

   

Bilan catastrophique, à ce jour, le  4 fév :

- 200 000 Morts
- 500 000 blessés
- 1 Million de déplacés
- 25 Français

Souvenir ou repentance tardive : N. Sarkozy le 17 fév. en visite à Haïti (avant d'aller en banlieue parisienne, mais à Haïti avant Villepin, tout à son appel Clearstream.