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Eclaircie après la pluie -
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17 mars 2010

Hommage à Ferrat

Pas un chanteur, mais un homme qui chante

On connait tous sa chanson mythique : la montagne (1964).
Ou tout au moins son refrain :

"Pourtant que la montagne est belle
comment peut-on s'imaginer
en voyant un vol d' hirondelle
que l'automne vient d'arriver"

http://chris.blog.mongenie.com/doc/usr/f/L/26782.jpg

Ferrat opposait la ville et son modernisme au reste, à la campagne, à la montagne chaleureuse, humaine, depuis son village de l'Ardèche qu'il ne quittera plus jusqu'à la mort.
C'est l'époque de l'exode rural, on quitte  son Ardèche ou son Cantal natal et son Aligot, pour aller à la ville "gagner sa vie" et revenir au pays pour les fêtes de famille et exister encore (ne plus être un anonyme : "C'est le fils à Charlot"

La ville et son "ciné", (le diminutif fait plus d'jeun's)
la ville et son formica (censé libérer la femme par son caractère de meubles de cuisine, pratique, plus facile à nettoyer, solide, inusable) , c'est plus "clean" que le bois, mais moche, il finira dans les décharges avant d'être usé.

Les montagnards s'essuient d'un revers de mains, ils sont noueux comme leurs ceps de vigne et vivent au rythme de la nature.

Un idyllique paysage (presqu' une image de calendrier des P.T.T.) et le refus désabusé d'une vie tracée d'avance (Un retour à la terre avant l'heure pour garder les chèvres)

A la ville les jeunes auront une vie bien réglée, comme les heures de bureaux d'un fonctionnaire, ils n'auront pas à s'en faire et ils habiteront dans un HLM et mangeront du "poulet aux hormones".

Ils aiment cette vie monotone (?)

Puis  "l'heure de la retraite sonne", il faut faire un somme, après avoir été une bête de somme.

Les années 60 et leur progrès rêvé par des architectes utopiques. Les HLM assez bien dessinés pour le prolétariat, leur salle de bain, leur vide-ordure, leur chauffage central ont remplacés les bidonvilles honteux et crasseux qui ceinturent la capitale.
Cachez cette misère que je ne puis voir.

Les années 2000, leurs banlieues d'immigrés agités
Cachez ces immigrés que je n'ai pas choisis et qui diluent mon identité

http://blogs.chuila.net/mathieu/wp-content/uploads/2006/01/hlm.gifhttp://blogs.chuila.net/mathieu/wp-content/uploads/2006/01/hlm.gif

Ferrat n'avait certainement pas imaginé ce que deviendrait son progrès.

Jean Ferrat a trouvé refuge dans l'hiver de l' Ardèche et se cache de la banlieue comme un artiste engagé qui chante à la fête de l'Huma

 

 

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H
Pour nourrir le dossier :<br /> http://mrap.over-blog.com/article-2244507.html<br /> et aussi<br /> http://nantes.indymedia.org/article/6159?comment_order=asc&condense_comments=false&save_prefs=true
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