Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Eclaircie après la pluie -
Eclaircie après la pluie -
Publicité
26 mars 2006

Voyage d'affaires. Récit.

Sous-titre : joie du novice en transports en commun;

Lever 6h30. Départ de la maison à 7 heures.
Pas plus de 20 minutes pour aller,bon pas, jusqu'à la gare, d'où, manque de chance, vient de partir le direct pour Rouen, il y a juste une minute. Le suivant, le TER de 7h38 dessert toutes les gares et nous laisse une heure plus tard, à Rouen. De là, il faut escalader le Mont Saint Aignan qui abrite mon refuge de travail.
Enfin arrivé. Il faut faire la queue au guichet du métrobus. Ne nous plaignons pas, l'arrêt de bus est pile poil devant la gare. Après seulement 5 minutes d'attente, un bus en accordéon, manquant un peu d'air, nous ouvre ses portes avec un grand PSCHITT. La rampe vers le Mont Saint Aignan a manifestement laissé des traces dans la mécanique. Les multiples arrêts du trajet sont autant de pauses bienfaitrices pour la machine et les humains qu'elle transporte. Le centre commercial des Coquets, je bien nommé est en vue. Plusieurs secousses plus loin, je décide comme d'autres, c'est à croire que tout le monde s'y donne rendez-vous, de descendre là, à 5 minutes du rutilant immeuble du CRDP qui arbore son bleu turquoise délavé (l'Etat est décidément un piètre propriétaire) dans le soleil du matin. Une vaine, il ne pleut pas.

Retour à Vernon.

La facilité du voyage aller, m'a conduit à me relâcher pour la préparation du voyage de retour. Où est l'arrêt du 4 ?  Il n'emprunte pas le même trajet pour le retour. ça se complique. J'ai peu de temps pour décider de prendre le double 4. Il passe près de la Gare, mais après avoir visité Bihorel et Bois-Guillaume. A quelle heure passe-t-il ? La table des temps (est-ce un anglicisme ?) est illisible. Plus que 15 minutes avant le train de 18h20. J'aurais du partir plus tôt du boulôt, mais je me suis enflammé dans une ennième envolée, sur les "grands clients" qui sont toujours à redéfinir. Depuis 9 ans j'en suis à mon ennième document de travail, euphémisme pour dire "document à fourrer au fond de son tiroir". Notre "responsable qualité" a des envies de reformalisation ce soir pour nourir le système documentaire du processus Ecoute clients. Ces clients indéfinissables, qui sont internes/externes, académiques/régionaux/locaux/ministériels, partenaires actifs/non actifs qui ne nous achètent pas vraiment quelque chose, qu'on ne sait pas faire, mais qu'on fera peut-être après avoir lancé les PAP (projets d'Actions prioraitaires), après la validation du chef, si cela rentre dans les RCE du Rectorat, les Réseaux de Compétences et d'Excellence... Ce n'est pas tout ça, je repense à cette discussion de fin de journée, mais il me reste 10 minutes. Je commence à courir. Mon téléphone portable se met à sonner. C'est catherine qui m'annonce une catastrophe. Elle n'a pas vu le garagiste, qui n'est plus vraiment garagiste, qui ouvre de plus en plus tard et ferme de plus en plus tôt, signes de relâchement. La voiture ne sera pas prête demain. Mais demain sera un autre voyage et je n'ai pas terminé celui-ci. Plus que 5 minutes pour prendre ce TER, et je maudis cette surchage pondérale qui me descend dans les chevilles. Oublions la douleur, enjambons les rails, validons le ticket du bon côté, atteignons le bon quai n°3. Installons nous dans le Wagon fumeur, où il y a de plus en plus de places, bravo M. Evin. Il est 18h19. Il est moins une... 18h 25, "Attention à la fermeture des portes, le train s'arrête dans toutes gares, sauf Port-villez". On se demande bien pourquoi les habitants de port-villez n'ont pas le droit eux aussi à leur arrêt. Ce long voyage qui commence, ça laisse du temps pour commencer son journal de voyageur qui apprend la patience, celle qui nous aide à supporter le sentiment que nous sommes peu de choses et que nous ne maîtrisons rien.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité