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Eclaircie après la pluie -
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27 février 2012

la psychologie politique

Né au 19ème avec la célèbre psychologie des foules de Gustave Lebon (Les idées contenues dans Psychologie des foules jouèrent un rôle important au début du XXe siècle. Ainsi, l'ouvrage de Sigmund Freud, Psychologie collective et analyse du moi, paru en 1921, mentionne-t-il les travaux de le Bon notamment sur « les modifications du moi lorsqu'il est au sein d'un groupe agissant »).
Pour Le Bon, la psychologie politique est " l’art de gouverner les peuples " (art qu’il a ensuite mis en pratique comme conseilleur stratégique de Benito Mussolini), la plupart des auteurs d'aujourd’hui considère que la psychologie des masses est elle-même le seul grand précurseur de la psychologie politique.

La psychologie politique s'est intéressée au fascisme ; en particulier pour savoir si des déterminismes étaient en jeu dans ces régimes. Est-ce que le leadership dans ces régimes est charismatique.
La problématique de l’idéologie est toujours présente bien que la grande fracture idéologique est moins présente depuis la fin du communisme. Le libéralisme est moins défendu ainsi que le socialisme. Dans les deux camps la régulation triomphe, mais avec un État plus ou moins interventionniste, on parle de gouvernance  (idéologie de désengagement de m'etat - providence, glissement du gouvernement vers la gouvernance, et de l’intérêt général vers celui des particuliers (service des publics et plus de service public).
Sont étudiés (aussi par des psycho-historiens) des phénomènes de racisme, d'identité, de mémoire collective (devoir de mémoire contre le refus de la repentance). Expliquer l’évolution de la Révolution Française par des phénomènes d'ordre psychologiques.
Autres travaux de la psychologie politique :
- les stratégies de conviction, de persuasion employées  dans le discours politique,
- la communication politique, autre forme de la propagande dont la mise en scène médiatique
- comment le chef peut entraîner des individus dans un contexte de crise qu'il maîtrise ou pas.
- Le chef reste au contact du peuple.

 

 

 

 

La campagne politique actuelle, telle qu'elle est rapportée par les médias et telle que l'opinion apparaît dans les sondages est un bon terrain expérimental. Cela veut dire que l'on regardera aussi du côté de la science politique qui prédit le vote grâce au déterminisme de celui-ci, en fonction d'une segmentation changeante ( le vote ouvrier est-il homogène aujourd’hui où l'ouvrier disparaît avec la délocalisation de l'industrie, ou disparaît derrière le collaborateur de l'entreprise responsable socialement ? ).
Le vote catholique est-il homogène ?...

Il y aurait d'un côté toutes les élites dont les partis du systéme politique (les grands partis : l'UMPS) et de l'autre les sans grades, ceux qui ne disent rien ou que l'on écoute pas (les précaires).

 "qu'ils s'en aillent tous" a crié le populiste Mélenchon dans son livre de campagne.

Les élites de l’"établissement" (Jean-Marie Le Pen, lui, parlait de "l'Établissement" pour désigner les élites politiques au pouvoir) partis, il reste les populistes. Tous les politiques qui sentent ce rejet en appelle au peuple.

François Bayrou était  à Dunkerque, dans le Nord, pour son premier meeting de campagne. Sur des terres ouvrières, frappées par la crise, il a dévoilé un discours tourné vers le "peuple" en opposition "à ceux du système"', écrit L'Express.
Selon " 20 minutes" Sarkozy, dans son premier meeting à Annecy, a fustigé «les corps intermédiaires  - les syndicats, les partis, les groupes de pression, les commentateurs - qui font écran entre le peuple et le gouvernement» dont «il ne sort que des compromis boiteux et de l’immobilisme», Nicolas Sarkozy est revenu sur sa proposition de référendums sur l’indemnisation des chômeurs «pour lutter contre l’assistanat» et sur la lutte contre l’immigration illégale. Celle-ci représente, pour le candidat de la droite, «non un choix idéologique, mais un devoir moral».

Marine Le Pen - Défendre le Peuple Français

Tous les candidats vont bouffer, comme le populo, au salon de l’agriculture, à quelques exceptions, dont celle de la révolutionnaire Françoise Arthaud qui a déclaré selon le parisien.fr :
"Nathalie Arthaud veut ignorer le «cinéma médiatique» du Salon de l'agriculture. La candidate de Lutte Ouvrière a expliqué sur France 2 qu'elle ne se rendrait pas au Salon de l'agriculture car elle refuse de s'adonner à un «cinéma médiatique», tout en plaidant en faveur des petits agriculteurs. Les autres candidats à la présidentielle «vont serrer des mains, faire un peu de publicité, faire beaucoup de démagogie. Cela ne m'intéresse pas (...). Je ne crois pas que c'est comme cela que l'on puisse s'adresser aux agriculteurs et surtout aux petits agriculteurs», a-t-elle conclu."

Selon une étude commentée par "Média part", le peuple voterait davantage pour le Front National, incarné maintenant par la fille de Le Pen. Devant la crise économique actuelle, les classe populaires se tourneraient davantage vers Marine Le Pen pour rechercher sécurité économique et protection. Si bien qu'un ouvrier sur deux pourrait voter en faveur de Marine Le Pen aux "présidentielles", parce que les ouvriers  sont davantage touchés par la crise économique dont  ils ne voient pas la sortie avec Sarkozy ou avec  se concurrents habituels qui ne peuvent pas grand chose devant les marchés financiers qui auraient pris le pouvoir.
La dette de l’État est assimilée au surendettement des ménages qui ne pourra être remboursée qu'avec une sortie de l'Euro et un retour de la dévaluation du franc, euro responsable aussi de la montée des prix.
Prix qui augmentent, comme celui du carburant indispensables aux classes populaires dépendantes de leur voiture car habitant loin des centres ville, en périphérie des grandes agglomérations et alors que les entreprises du CAC 40 annonçaient de gros profits.
En outre ces classes populaires vivraient une insécurité physique car laissé seules face à la violence des immigrés dans les quartiers abandonnés qu'ils partagent. Ces immigrés imposant leur prières dans les rues, ainsi que leur foulards ou leur manière de tuer les animaux, imposant à tous leur viande halal. Le Font National n'hésite pas à ouvrir  des polémiques à ces sujets, en avançant des contre-vérités.
Le combat devient celui du racisme contre l'identité. Combat des idéologies à la place du débat.
Pendant cette crise, les banques s'en sont sorties, les patrons aussi et le secteur du luxe ne s'est jamais aussi bien porté.

Le président des riches se fait oublier au bénéfice du candidat du peuple français (de souche).

 

Marine Le  Pen n'est plus d'extrême-droite ni même de droite, récusant toute ressemblance avec l'UMP. Le Font National véhicule la même idéologie mais Marine cultive la différence avec son père sans entrer en conflit avec lui. On parle de banalisation du Front National.
Le père était un show-man charismatique, maniant une langue française châtiée et employant le subjonctif,mais pas un homme de pouvoir plus un  homme de rejet (qui rejette et qu’on rejette).
Sa fille met en avant des changements qui sécurisent les classes populaires, c'est aussi une sans-grade qui sait s'imposer comme chef d'un parti du peuple (populiste) en tentant de autonomiser par rapport à un père encombrant qui a créé un parti d'extrême droite qu'elle euphémise (sauf lorsque son père parle de Brasillach à ses meetings ou qu'elle danse avec des néonazis autrichiens).

L'écologie, la décroissance (conséquence d"une démondialisation) n'ont pas trouver leur place dans cette campagne, seuls a même de relever le défi posé au niveau mondial ; la communication l'emporte encore sur la sincérité. Le seul parti  parlant vrai s'est acoquiné avec les démagos. Il nous faut attendre la prochaine échéance électorale.

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