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Eclaircie après la pluie -
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6 février 2012

Addiction et dépendance. Être accroc.(1/2)

L'addiction serait-elle la nouvelle maladie à combattre ?

ATTENTION, addiction est un anglicisme qui provient du latin  "ad-dicere" ( dire à). Ce terme n'est né aux USA que vers 1980.
Addiction peut être traduit par dépendance. Cela ne traduit pas que la toxicomanie (Aussi la dépendance à des produits psychotropes ou toxiques ou à des activités nocives, parce qu'abusives.)

Toute dépendance n'est pas nocive, tout au moins au début : le bébé est dépendant d'autrui pour se nourrir.
Cette maison a une belle dépendance.

Être ACCRO conviendrait mieux pour dire en français que quelqu’un est addict au Cannabis, par exemple.(ou "a une conduite addictive...").
Ne pas confondre accro et accroc : faire un accroc, se dit lorsqu'on fait un trou dans le tissu de son vêtement après s'être accroché à un objet piquant donc pointu tel le fil de fer barbelé d'une clôture.


  1. Dépendance à ces produits toxiques :

- alcool, drogues, tabac,
- médicaments...(Après l’alcoolisme, les drogues, le tabac, on considère que les antidépresseurs ou les somnifères font aussi partie des addictions).
 
On parle d’addiction quand on ne peut plus se passer d’un produit ou d’un comportement. Il existe des addictions de toutes sortes et pas uniquement en lien avec des substances psychoactives de type drogues, alcool, tabac, médicaments. On peut aussi tomber "accro" ou  "dépendant" au jeu, au sport, aux pratiques sexuelles, au portable, à certains aliments et même au travail !

    2.  Dépendances sans produit :

- au sexe, aux écrans, aux jeux, à la consommation  démesurée...
- au travail, au sport...

    3.  Dépendance des vieux aussi.
C'est le terme qui a été choisi par les législateurs pour dire que les vieux sont devenus inutiles, il ne produisent plus, sont à la charge de la société, de leurs enfants ou d'accompagnateurs professionnels qu'il faut payer.
La dépendance renvoie à une déficience, incapacité ou handicap donc à une perte d’autonomie. C’est bien le terme qu’il faut employer. Cette perte d’autonomie englobe deux catégories de personnes : celles souffrant d’un handicap et celles dont la perte d’autonomie est la conséquence du vieillissement.

  1. Définition de la dépendance. Être dépendant qu'est-ce que ce la veut dire ?

La dépendance est une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit des efforts du sujet pour s'y soustraire.
Le sujet se livre à son addiction (par exemple: utilisation d'une drogue, ou participation à un jeu d'argent), malgré la conscience aiguë qu'il a - le plus souvent - d'abus et de perte de sa liberté d'action, ou de leur éventualité.

Les addictions les plus répandues concernent la cigarette (nicotine) et l’alcool, avec de nombreux effets nocifs pour la santé, notamment un risque accru de cancer et de pathologies cardiovasculaires.

  • La première dépendance que j'ai pu percevoir est celle de l'alcoolisme, avec la cirrhose du foie sur une carte affichée au mur de la classe.

Tout peut m'arriver, mais pas ça, c'est trop horrible.

Comment combattre cette dépendance à un produit ?
Par la pénalisation : rendre le produit illicite. interdire sa vente et sa consommation sous peine de...(voir la prohibition de l'alcool au USA et la pénalisation du haschisch en France...).

Par la peur des conséquences sur la santé :

  • avec l’alcool : la cirrhose du foie ; les chutes ; les accidents de la route (diminution des réflexes)
  • avec le tabac : le cancer ; les maladies cardiovasculaire      
  • Avec les produits toxiques, c'est l'overdose qui tue (pas Lover dose). Évitez de faire trop de mélanges.

 Tout le monde est plus ou moins accro, s'il a une activité exclusive qui lui apporte du plaisir. On cherche tous à stimuler notre centre cérébral du plaisir, le plus souvent possible. Mai si on ne plis s’en passer, si on augmente les doses et les fréquences, alors on est devenu gravement dépendant.

Nous avons tous été bébé. Ça n'a pas toujours été simple de nous rendre moins dépendant de nos parents.
Si on lit trop de livres en nous coupant du monde, en nous murant pour lire, en mourant si on n'a pas sa dose de lecture quotidienne.
"Espèce d'obsédé textuel,  de no life !" (Morale), "je vais te priver de lecture"(prohibition), "j’en ai marre de te voir fuir le monde réel pour des paradis artificiels" ; "c'est grave, va te faire soigner" (santé).



Maintenant c'est aux images de la télé que nous sommes ACCRO, ce n'est plus la lecture. On les regarde en moyenne plus de 3,5 heures par jour.
Même l'amour passionnel peut nous rendre accro : des idées obsédantes tournées vers l'être aimé qui occupe complètement nos pensées.

Mais au fait "accro" n'est-il pas une apocope ?

Une abréviation du participe passé, accroché ? Oui, mais le sens s'est légèrement modifié. On est ferré comme un poisson qui ne pourrez plus se défaire de son hameçon.
Certes, il y a bien une abréviation mais avec une accentuation du sens.

Notre société aujourd’hui, nous expose à la tentation, maintenant qu'on a plus peur d'aller en enfer, qu'on meurt de moins en moins du cancer, que les gendarmes qui boivent eux aussi, sont plus laxistes envers les accro, d'ailleurs ne chantent-ils pas, "il est des nôtres, il a bu son verre comme tout le monde", quand on boit cul sec ?

Dans notre société, certaines drogues sont légales et même vendues par l’État qui y trouve des recettes. c'est le cas du tabac, même si la loi essaie de décourager le fumeur.

La vente d'alcool est prohibée aux mineurs !
La télé est de plus en plus regardée. On ne peut plus se passer de son téléphone portable, même en présence du pape.
Même les SDF téléphonent avec leur portable.



Patrick, le SDF spéculateur : 1 an après !

 Nous sommes passés de la rareté à l'abondance. Les biens de consommation s'étalent à profusion dans les vitrines, sont à portée de nous et de notre désir. On s'empiffre plus ou moins ; plus si on est plein de tunes grâce à son boulot ou grâce à d'autres combines.
On est sommé de consommer pour soutenir la croissance, mais la plupart des gens sont pauvres ou juste au-dessus du seuil de pauvreté et cherche à combler un manque.
Mais tous les membres de notre société, malade du désir, ne deviennent pas accros, beaucoup savent ne pas tomber dans les pièges et gardent leur dignité d'homme.
La morale les guide encore : la consommation de tout doit rester occasionnelle pour minimiser les risques,
la surconsommation débridée est nocive et nous devenons dépendant du bien que l'on nous tend et que nous serons dans incapacité de gérer et dont on augmentera les doses sans cesse pour obtenir un effet insuffisant.

Pourquoi de plus en plus de monde tombe dans cet engrenage de l'addiction ?

Des facteurs historiques ou sociologiques pourront être à l’origine d'une dépendance. Il y a davantage d’alcoolique en Russie que dans les pays musulmans.
Il y a des facteurs plus situationnels qui poussent à consommer : tout dépend si on doit affronter de épreuves de la vie (des conflits divers avec des personnes importantes à nos yeux, si on doit affronter la solitude, le chômage l'absence de logement...).
Ceux qui ont besoin de tenir le coup, qui doivent faire face  à un rythme de vie épuisante, se stimule avec des produits illicites, tels la cocaïne ou des amphétamines. Aujourd'hui les milieux branchés sont concernés.
Mais ces facteurs n'expliquent pas tout, ces facteurs sociaux ou de milieux. Il faut aller voir du côté des causes personnelles qui font qu'un sujet est prédisposé à la toxicomanie et pas un autre. Peut-être cherche-t il à combler un manque affectif lié à son histoire de vie.

Claude Ollivenstein disait qu'une addiction naissait de 3 éléments :"un produit, une personnalité et un moment socioculturel". Bref, c'est une maladie multifactorielle dont le mystère est difficile à percer. La volonté du malade est indispensable sinon c'est un lent suicide.

Aujourd’hui, c’est devenu un phénomène de mode. N’importe quel objet de consommation est évalué à l’aune de son potentiel addictif. » La faute à la pub et au marketing ? Pas seulement. Avec son exigence contemporaine de performance, notre société ressemble de plus en plus à une fabrique d’addicts, d’individus jouisseurs et sans limites, qui ne savent plus comment s’arrêter. « D’une part, nous avons besoin de nous doper pour être champions au travail, chez nous et avec nos amis, et, d’autre part, de trouver des dérivatifs pour supporter ce stress grandissant, analyse le psychiatre William Lowenstein. Ces accoutumances modifient notre cerveau, qui finit par sécréter ses propres “drogues” internes dans le corps : les dopamines et les endomorphines. Dès lors, nous ne savons plus fonctionner autrement. » Avec, malgré tout, une palette de dépendances très large : des addictions inoffensives, qui distillent une douce euphorie dans un quotidien contraignant, aux dépendances pures et dures, sources de souffrance, il y a un monde. Mais cette marée des addictions dans nos vies soulève de nombreuses questions. Sommes-nous tous des addicts en puissance ? Comment bascule-t-on du plaisir quotidien au besoin compulsif ? Par quel engrenage devient-on accro ? Quid de notre liberté individuelle ?


Plaisir du sucre                                                   de l'alcool


Du jeu                                                               De l’ordinateur                     De la lecture


De la sexualité                              Des excitants (cocaïne...)                       De l'argent

  •  En France, le nucléaire est une addiction. Avec ses 58 réacteurs, le pays en est dépendant à plus de 75 % pour son électricité. Record du monde. Depuis quatre décennies, aucune remise en cause n’a été possible.

Comment sortir de cette engrenage de l'addiction ?

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