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Eclaircie après la pluie -
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9 décembre 2011

La fin des capétiens :Louis XVI et la révolution.(6/)

Dans cet article, nous verrons comment Louis XVI a éte représenté par les peintres classiques de son époque, bien en cour ; quasi-officiels.
Puis des personnages qui ont marqué la période révolutionnaire.

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Louis XVI est le petit-fils de Louis XV et le fils du Dauphin Louis. Il devient roi en 1774. Il sucite beaucoup d'espoir après le règne de Louis XV.

 

Louis XVI par Duplessis en 1776

C'est un roi cultivé, pieux, amateur de travaux manuels.
Mais il est d'un caractère influençable, il manque d'expérience politique.
Certes son régne commence bien, il met fin à la réforme autoritaire de la justice, il rétablit le pouvoir des parlements et avec l'appui de Turgot il lance un programme de réformes.

Anne Robert Turgot par un anomyme
(château de Versailles)

Louis XVI, qui vient d’arriver sur le trône,  nomme en 1774, Turgot, contrôleur général de Finances.
Turgot rédige alors sa fameuse lettre du 24 août où il expose les mesures qui vont pouvoir financer les réformes structurelles dont le royaume a besoin: « Point de banqueroute ; point d’augmentation d’impôt ; point d’emprunts.»
Cette politique de réduction des dépenses permet dès 1775 de contenir le déficit et de redresser le crédit. Fidèle à ses principes libéraux, Turgot instaure la liberté de circulation et des prix sur les grains.

Louis XVI est sacré en la cathédrale de Reims, le 11 juin 1775.

Mais en 1776 de mauvaises récoltes entraînent la hausse du prix du pain.
Des émeutes éclatent en province et en région parisienne.
En 1776, le ministre s’oppose aux puissantes corporations en décrétant la liberté d’entreprise et de concurrence. Il remplace également la corvée en nature par une taxe sur les propriétaires. L’impopularité de ces mesures, tant dans le peuple qu’auprès des classes privilégiées, fragilise sa position. Sous l’impulsion de la reine et du ministre Maurepas, il démissionne le 12 mai 1776.

 En 1777, Louis XVI nomme Jacques Necker comme Directeur général des finances.
Issu d'une famille protestante allemande installée à Genève, il vint à Paris en 1747, devint banquier et, une fois fortune faite, se consacra à la politique.
Il pratiqua une politique d'économies et voulut réformer l'impôt en créant des assemblées provinciales, mesure mal acceptée par les parlements. Ayant eu l'imprudence de publier l'état des finances du royaume, il dut démissionner (1781). Rappelé sous la pression de l'opinion, il fit convoquer les états généraux. Renvoyé le 11 juillet 1789, puis rappelé le 16, il demeura impuissant à contrôler les événements, il se retira en 1790 en Suisse, avec sa fille, Mme de Staël.

Fichier:Necker, Jacques - Duplessis.jpgLouis XVI en costume de sacre

         Jaccques Necker

CI-contre : Louis XVI en costume de sacre par Joseph Siffred Duplessis (1725-1802)

 

 Louis XVI en costume de sacre                             

En  1776, dans la ville de philadelphie est signée la déclaration d'indépendance des états unis d'Amérique.
Le conflit armé des insurgés qui opposa les treize colonies anglaises d'Amérique du Nord à  la métropole anglaise va durer jusqu'en 1782.
Louis XVI va s'investir dans ce conflit en aidant les insurgés d'abord financièrement puis en autorisant La Fayette à commander un corps expéditionnaire français en 1779.

 

Fichier: Washington et Lafayette à Mount Vernon, 1784 par Rossiter et Mignot, 1859.jpg

Washington et La Fayette à Mount Vernon, 1784 (La Maison de Washington après la guerre). Peint en 1859.

 
   

En effet, le gouvernement français suit avec intérêt et sympathie les efforts des insurgés et il voit bientôt dans le conflit l'occasion de prendre sur la Grande-Bretagne la revanche du désastre qu'elle lui avait infligé en 1763. Commencée par des livraisons d'armes, l'intervention française prend une forme directe après la signature du traité de Paris, le 6 février 1778.

Benjamin Franklin est venu à Paris pour plaider en faveur de la guerre d'indépendance.

Benjamin Franklinbenjamin-franklin

benjaminfranklinelectricity

En 1776 à Paris, Franklin a à cette époque la lourde mission d’avoir la France comme allié dans sa bataille contre le colon britannique. Mission qu’il réussit avec brio, car avant même sa venue, il est plébiscité par le tout Paris. Les scientifiques apprécient ses travaux sur l’électricité et la foudre en particulier, les politiques voient en lui une personne avec laquelle il faudra compter et enfin, les hommes de lettres reconnaissent le talent du journaliste et de l’écrivain.
100_dollar_billC’est donc tout naturellement qu’il se lie d’amitié avec Voltaire.
Car quand Franklin dit “sans liberté de pensée, il ne peut y avoir de sagesse ; et pas de liberté du peuple sans liberté d’opinion …”, cette phrase ne pouvait que trouver écho chez le philosophe des Lumières. Cette mission délicate d’ambassadeur extraordinaire, n’est pas dû au hasard.
Franklin était déjà venu en 1767 et 1769 sous la couronne de Louis XV et il avait reçu un bel accueil. Buffon, Lavoisier, Condorcet, La Rochefoucauld, Malesherbes et tant d’autres lui rendent visite.
La signature du traité de Versailles en 1783 qui met fin à la guerre d’Indépendance américaine, scellera définitivement l’amitié franco-américaine.

Cette politique de soutien réel à Georges Washington entraîne un déficit budgétaire important.
La crise financière se double d’une crise morale, politique et sociale. Les débordements et le gaspillage de la Cour, la baisse des revenus agricoles, le manque de réformes fiscales, font que le mécontentement populaire s’accentue.
Ce mécontentement est aussi porté par des écrivains comme Beaumarchais, Voltaire, Rousseau...

Beaumarchais atteint le sommet de sa carrière avec le Mariage de Figaro en 1784. La première version de cette comédie en cinq actes a été écrite en 1778 et acceptée à la Comédie Française en 1781. Après 3 ans de censure, la première représentation a lieu le 27 avril 1784, c’est un énorme succès. Mécontent,Louis XVI fait emprisonner Beaumarchais à Saint-Lazare, mais doit le libérer sous la pression de l’opinion publique.

Voltaire, en 1760, s’installe définitivement à Ferney, à portée de la Suisse, prêt à s’y réfugier à la moindre alerte. Par sa vaste correspondance (plus de 6 000 lettres de 1760 à 1778), il est en relation avec toute l’Europe : Frédéric II, Catherine de Russie, les rois de Pologne, de Suède, du Danemark. Il écrit surtout à Paris, où Thiéniot (son ami de toujours) et d’Argental font jouer ses pièces, ou d’Alembert, Helvétius, Condorcet diffusent sa prose, où Choiseul et Turgot le protègent de leur influence.

Il fut élu Directeur de l’Académie Française. À quatre-vingt-quatre ans, Voltaire fait un retour triomphal à Paris en février 1778. C’est le 30 mars qu’il recevra l’hommage de l’Académie française et qu’il sera porté en triomphe par la foule pour aller assister à la sixième représentation « d’Irène » sa dernière tragédie.

Rousseau parut coupable aux yeux de ses contemporains du crime politique le plus grave : exciter la sédition dans sa patrie.

Portrait de Beaumarchais par NattierFrançois-Marie Arouet dit VoltairePastel de Maurice Quentin de La Tour, Jean-Jacques Rousseau, en 1753, (alors âgé de 41 ans)

Beaumarchais par Nattier - Voltaire - Rousseau


Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker.
Par un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er Mai 1789...Louis XVI accepte alors la proclamation des Etat Généraux en Assemblée Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer.
Le 17 juin 1789 les Communes décident de se transformer en l’Assemblée Nationale, ce qui sonne le glas de l’absolutisme royal : la Révolution est en marche.

 Louis XVI fit fermer la salle de réunion des députés. Ces derniers se portèrent alors dans la salle du Jeu de paume. Le 20 juin 1789, ils prêtèrent serment de ne jamais se séparer avant d’avoir rédigé une Constitution.

La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789.
La menace d’un complot aristocratique suite à la réunion des états généraux, la nouvelle du renvoi du ministre Necker, le 11 juillet, dénoncé par Camille Desmoulins comme le « tocsin d’une Saint-Barthélemy des patriotes », suscitent une vive émotion dans le peuple parisien, alors que se profile le spectre de la disette et que le roi a massé des troupes autour de Paris. Une milice bourgeoise est constituée en même temps qu’est proclamée une « municipalité insurrectionnelle ». La colère monte et finit par déclencher l’insurrection. La foule qui se pressait devant la Bastille ne cherchait pas à attaquer cette prison d’Etat presque vide, qui n’en demeurait pas moins un symbole de l’arbitraire royal : c’était une forteresse imprenable.

En 1790 l'assemblée définit les pouvoirs du roi : il nomme les ambassadeurs, les chefs militaires ; il reste chef des armées mais il ne peut plus décider seul la guerre bien qu'il reste maître de la politique étrangère. Elle abolit les titres de noblesse et vote la constitution civile du clergé entérinée avec beaucoup de réticence par le roi. Le clergé doit prêter serment devant la constitution civile du clergé et à celle de la nation.
En 1771, l'église Sainte-Geneviève de Paris devient le Panthéon où les grands hommes seront enterrés tels Voltaire dont les cendres y seront transférées suivies de celless de Mirabeau qui  vient de mourir. Il y restera jusqu'en 1793.
Mais on découvre par sa correspondance qu'il avait pris clandestinement contact avec le roi et sa cour. Espérant être ministre de la monarchie constitutionnelle, il avait prodigué ses conseils et donné des informations. Sa sépulture est alors profanée et ses cendres sont jetées aux égouts de Paris.

La fuite manquée des 20 et 21 juin 1791 est un épisode important de la Révolution française au cours de laquelle le roi de France, sa femme Marie-Antoinette, et leur famille immédiate ont tenté de rejoindre le bastion royaliste, à partir duquel le roi espérait lancer une contre-révolution.
En accréditant la thèse de la trahison du roi, cet événement déterminant, a largement contribué à rendre crédible l’idée d’instaurer une république en France.

Le 4 septembre 1791, en acceptant la Constitution élaborée par les membres de la Constituante Louis XVI (rétabli das sesfonctionsaprès avoir était suspendu depuis satrahison de Varennes, fait passer la France d'une monarchie absolue à une monarchie constitutionnelle.
Le 20 avril 1792, à Paris, sur une proposition du roi, l'Assemblée constituante devenue législative déclare officiellement la guerre au «roi de Bohême et de Hongrie», en fait l'archiduc d'Autriche François II de Habsbourg
.
Louis XVI, qui ne se résigne pas à un rôle de figurant, pousse à la guerre en espérant que la victoire des souverains restaurera son pouvoir absolu.
De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté.
Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de « conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Ses défenseurs : Malesherbes, Tronchet et Romain de Séze ne peuvent le sauver .

Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

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 Danton (1754-1794)

Son rôle est essentiel dans l'émeute du 10 août 1792 qui renverse la monarchie. Elu à la Convention puis nommé au comité de Salut Public pour s'occuper des affaires étrangères il s'oppose à Robespierre.

 

Camille  Desmoulins (1760-1794), « l’homme du 14 juillet », l’ami de Danton et de Robespierre. À la fin de 1793, il veut, avec Danton et ceux qui le soutiennent, les Indulgents, arrêter la TerreurTerreur et négocier la paix. Il écrit dans son journal (Vieux Cordelier, n°4) : « Ouvrez les prisons à 200 000 citoyens que vous appelez suspects, car, dans la Déclaration des Droits, il n’y a point de maisons de suspicion… Vous voulez exterminer tous vos ennemis par la guillotine ! Mais y eut-il jamais plus grande folie ! … Croyez-moi, la liberté serait consolidée et l’Europe vaincue si vous aviez un Comité de Clémence ! »

Fichier:Camille Desmoulins 1.jpgFichier:Robespierre.jpg

Camille Desmoulins                                     Maximilien Robespierre

La popularité de Danton ne peut l'empêcher d'être guillotiné le 5 avril 1794 en compagnie de Camille Desmoulins.
Avant de monter sur l'échafaud, Danton dit au bourreau : "Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine.". Robespierre et Saint-Just qui dominent la Convention entendent ainsi chasser les "indulgents" du pouvoir.

Robespierre veut instaurer une religion nouvelle. Le 10 juin il fait voter la terrible loi du 22 Prairial qui renforce la Terreur. Il est arrêté le 27 juillet et guillotiné sans jugement le lendemain.

"Il est plus facile de nous ôter la vie que de triompher de nos principes. . ."  

 

     
 
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