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Eclaircie après la pluie -
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5 décembre 2011

Violence faite aux jeunes

  • L'absence de travail, donc de revenus :

Des jeunes faisant la file devant un centre d'emploi de Londres.

(Londres) Chômage record des jeunes et croissance revue à la baisse pour 2011 comme 2012: les mauvaises nouvelles économiques ont continué de s'abattre mercredi sur le Royaume-Uni, dont les dirigeants pointent désormais systématiquement du doigt la crise dans la zone euro.

Eva Joly réagit au rapport du Secours Catholique sur l’évolution de la pauvreté en France.

 

  • On le sait, la pauvreté se durcit en France.


On oublie trop souvent qu’elle rajeunit : 1 jeune sur 5 sous le seuil de pauvreté, un sur 4 au chômage avec des pics allant jusqu’à 40 % pour les jeunes sans formation ou victimes de discrimination.
C
ette pauvreté, ces précarités génèrent des inégalités qui ont des effets catastrophiques sur le long terme en matière 

  • de santé (hausse du nombre d’étudiants sans mutuelle)
  • comme en matière d’éducation (décrochage scolaire).

Malgré cela, ldecrochage scolairee gouvernement s’obstine à refuser aux 18-25 ans le filet social minimal du Revenu Social d’Activité (socle). Quand ils travaillent en temps partiel, ces jeunes sont moins payés qu’un majeur de 26 ans qui bénéficie du RSA complément d’activité. C’est une réalité. Ce refus, au nom de la prétendue oisiveté des moins de 25 ans, est dogmatique et scandaleux.

 Au mépris de l’égalité des droits ou des chances, on enfonce la tête sous l’eau de ceux qui perdent pied. Quant à la parodie d' extension du RSA au moins de 25 ans décidée en 2010, elle se fait avec des conditions d’accès tellement drastiques que le nombre de bénéficiaires est dérisoire. Le gouvernement et Mme Bachelot veulent revoir leur copie en décembre, la jeunesse a donc perdu un an.
L’autonomie de la jeunesse n’est pas un risque, c’est une chance pour notre pays. Pour la favoriser, Eva Joly supprimera toutes les discriminations liées à l’âge en matière d’accès aux minimas sociaux et fera de la lutte contre la précarité (stages contrats atypiques…) sa priorité. Enfin, un revenu minimum sera attribué à tous les étudiants et jeunes actifs par un complément de revenu quelles que soient leurs activités : études, périodes d’orientation et d’exploration, engagement volontaire ; formation professionnelle ou modules d’accès à l’emploi.

"Les jeunes n’ayant accompli que le premier cycle de l’enseignement secondaire ou un niveau inférieur sont plus souvent touchés par le chômage, davantage susceptibles de dépendre des prestations sociales et présentent un risque d’exclusion sociale plus élevé. Cela se répercute sur les rémunérations perçues au cours de leur carrière, leur bien‑être et leur santé. En outre, les personnes ayant quitté l’école prématurément ont tendance à moins participer aux processus démocratiques"
pointe un rapport de la Commission européenne.


Une violence retournée contre soi ?

  • Le suicide des adolescents constitue la deuxième cause de mortalité en France entre 15 et 24 ans après les accidents de la route.
    Cette problématique complexe et multiforme doit nous amèner à réfléchir à la spécificité de l'adolescence, aux fonctions du geste suicidaire, aux déterminismes du suicide, aux signes annonciateurs et aux actions de prévention.

Les filles constituent la grande majorité de ces jeunes en mal de vivre, ces ados ont, contrairement aux idées reçues, des modes de vie identiques aux jeunes de leur âge. Sport, lecture, activité artistique, amis… ces ados ne semblent pas du tout isolés.
En revanche, tous ou presque ont des problèmes avec le système scolaire et surtout avec leur famille.
En effet, 17 % sont en dehors de tout système familial, 61 % jugent que leur vie à la maison est tendue, 44 % désagréable et 37 % à fuir !
A noter : 12 % des jeunes suicidants majeurs ont eu des relations homosexuelles (contre 1,5 % des jeunes de leur âge) : rejet et discrimination sont peut-être à blâmer également.

Comment savoir si un ado est "à risque" ? La fugue, un marqueur du risque ?


Vivre poétiquement le monde

Selon Marie Choquet et Virginie Granboulan, la fugue peut être un marqueur du risque. (Marie Choquet est épidémiologiste à l'Inserm et Virginie Granboulan, pédopsychiatre au Centre hospitalier intercommunal de Créteil. Elles ont dirigé une enquête sur les "Jeunes suicidants à l'hôpital". Mené sur plus de 700 adolescents, leur travail est riche d'enseignements).
Elles considèrent d'ailleurs cette fuite comme un "équivalent suicidaire". Car plus de 30 % des jeunes qui ont fait une tentative de suicide avaient fugué dans l'année. Cette fuite ne doit donc pas être regardée comme un acte anodin.
Parents, professeurs et proches doivent être vigilants et ne pas hésiter à proposer un soutien psy après ce type d'événement.

 

 

 

 

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