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Eclaircie après la pluie -
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7 avril 2011

Le nucléaire allemand et européen après Fukushima

Mme Merkel a présenté en septembre 2010 le scénario suivant de sa politique énergétique :

  • préparer le pays a n'utiliser que des énergies renouvelables en 2050
  • Prolonger de 12 ans en moyenne, l'activité des 17 centrales nucléaires que Schröder à la tête d'une coalition SPD/Verts en 2002, avait décidé de fermer en 2020. Le gouvernement considérait que les énergies n'étaient pas prêtes à se substituer à l'énergie nucléaire qui représente encore aujourd'hui 26 % de l'électricité. Les énergies renouvelables ne représentant que 17 %.

nucleaire.jpg

Mais aprés l'explosion de la centrale nucléaire de Fukushima Angela Merkel est en partie revenue sur ce programme en :

  • décrétant un moratoire de 3 mois sur la prolongation des centrales, après avoir affirmer que les centrales allemandes étaient sûres. Elle a demandé à une commission indépendante de vérifier les mesures de sécurité dans les conditions de fonctionnement les plus "invraisemblables".
  • Le point sera fait dans les 3 mois du moratoire a ajouté Mme Merkel se refusant à dire si elle serait prète à arrêter des centrales.  Elle a simplement indiquée qu'il fallait se passer du nucléaire le plus rapidement possible.
  • Deux des plus vieilles centrales datant respectivement de 76 (La centrale Neckarwestheim 1, située dans le Bade-Wurtemberg) et 78 (Isar 1, située en Bavière) et vraisemblablement arrêtées rapidement.

 

La droite était majoritaire dans ce Land du Bade-Wurtemberg depuis plus de 50 ans. Le 27 mars dernier c'est un écologiste qui a été élu à la tête de ce land avec 24 % des voix (coalition avec le SPD qui a eu 23 % des voix).
Une manifestation pour la fermeture de cette centrale la plus vétuste avait rassemblé 60 000 personnes.

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 Alors que les prix des énergies fossiles (pétrole et gaz) explosent depuis maintenant plusieurs années, le nucléaire est défendu, notamment par la France comme une solution d'indépendance mais aussi de lutte contre le réchauffement climatique.

Qu'en est-il chez ses voisins?  Voir la carte.


L' Europe n'a pas défini une position commune sur le nucléaire, pas même en matière de sécurité des 143 réacteurs européens, la France en possédant plus du 1/3.

Il n’y aura pas de critères communs au niveau européen sur les tests de résistance des réacteurs, pourtant il existe des autorités de sûreté nucléaire des pays de l'Europe de l'ouest. les experts de cette sorte de conseil du nucléaire européen réunis à Helsinki avaient défini ce que pourrait être un test. Prendre en compte :

  • un séisme ou une inondation d'un niveau supérieur aux risques envisagés lors de la construction de la centrale
  • considérer la possibilité de la conjonction d'accidents
  • intégrer les scénarios de pertes de fonctions vitales pour la sûreté d'une centrale comme la perte d'alimentation électrique et la perte de sources de refroidissement
  • étudier les conséquences de la fusion d'un cœur et la détérioration des piscines de combustibles usésLes états réaliseront des audits sous leur responsabilité.




    Les États resteront maîtres chez eux.
    Les premiers responsables de la sûreté sont les exploitants
    L' autorité de sûreté nucléaire (l' ASN), en France, a été chargée par le premier ministre de réaliser un audit qui portera sur les 5 points précédents.
    Les premières conclusions draient être rendues avant la fin de l'année

Un audit plus transparent et plus extensif que par le passé selon le ministre actuel de l'écologie,  favorable à la poursuite du nucléaire, Nathalie Kociusko- Morizet.

Le PS en France a toujours étaient favorables au nucléaire et au productivisme même s'il a du faire quelques concessions aux écologistes pour gouverner avec eux. Parmi ces concessions, il y eut l'abandon de la constructions de quelques centrales nucléaires :

  • la centrale de Plogoff en Bretagne fut abandonné par Mitterrand en 1981
  • et le surgénérateur de Creys-Malville fut abandonné par Jospin  en 1997

En général nos élites avaient confiance dans l'atome. l’industrie nucléaire française était un fleuron du service public et vendait des centrales à l'extérieur. Nos ingénieurs maîtrisaient le risque, d'ailleurs le nucléaire fut exclu assez facilement du Grenelle de l' Environnement.
Mais après la catastrophe de la centrale japonaise, la centrale d'un peuple sérieux qui fut souvent pris en exemple, le mythe de la maîtrise du risque va s'effondrer et la gauche avec beaucoup de Français vont douter du nucléaire. Cet accident va désciller les yeux de la direction du PS ainsi que l'exemple allemand  dans le Bade-Wurtemberg où les écologistes on dépassés les socialistes.
Martine Aubry qu'il fallait sortir du nucléaire sur 20 ou 30 ans; elle en a discuté avec Cécile Duflot, secrétaire nationale d' EELV qui a salué la position courageuse de Martine Aubry. les socialistes restés pro-nucléaires n'ont pas fait de bruit. François Hollande a fait part de son hostilité à ce revirement ce qui n'est pas le cas d'un proche de Strauss-khan ni de Laurent Fabius considère que la sortie du nucléaire est la "piste raisonnable".
Le projet socialiste qui vient d'être révélé par Martine Aubry apparaît comme bien timide ; "...nous développerons massivement les énergies renouvelables et les économies d'énergie...pour sortir de la dépendance au nucléaire et aju pétrole".
A quel rythme ?
" Sortir de la dépendance", ça se mesure comment et que fait-on des centrales actuelles ?

 

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