L'énergie nucléaire française
LA PRODUCTION D’ÉNERGIE NUCLÉAIRE EN FRANCE :
la France possède 58 réacteurs dans 19 centrales, ce qui constitue le premier parc nucléaire européen et le deuxième mondial, après les États-Unis qui dispose de 104 réacteurs.
Mais en France le nucléaire est à l'origine de 75 % de l'électricité contre 29 % au Japon, 20 % aux États-Unis et 23 % en Allemagne qui vient de décider de mettre fin à son programme nucléaire ( ne plus construire de centrales, ne pas rénover celles qui sont déjà construites mais les démanteler).
L’ÉNERGIE NUCLEAIRE APPORTE-T-ELLE L’INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE ?
La France n'a pas de minerais d'uranium pour produire l'énergie nucléaire. L'uranium provient du Niger (les mineurs donnent parfois leur vie) et est la propriété de la COGEMA qui est une entreprise française,donc la production est aussi considéré comme française ( L'économie moderne nous a permis de récupérer des territoires coloniaux que nous avions perdus. Une façon moderne de gérer la colonisation ! Ainsi, notre soit disant "indépendance énergétique" qui serait due à l'uranium vient, en réalité, d'Afrique depuis bien des années déjà, mais aussi du Canada, d'Australie, et COGEMA développe désormais des activités minières en Asie centrale dans des républiques de l'ex-URSS (Kazakhstan et Mongolie). Le nucléaire servant à produire uniquement de l'électricité, la France doit importer beaucoup de pétroles et de gaz qu'elle n'a pas dans son sous-sol, ce qui grève sa balance commerciale de 46 milliards en 2010, soit 2,3 % du PIB.
Mine d'uranium au Niger
LE NUCLEAIRE ET LES ÉCONOMIES DE CO2
Argument en faveur du nucléaire : il permet d'économiser 15 à 20 % de nos émissions de gaz à effet de serre
QUE FAIRE DES DÉCHETS RADIOACTIFS ?
Ils sont stockés puis enfouis dans des failles de l'écorce terrestre durant leu durée de vie c'est-à-dire pendant plusieurs milliers d'années où ils resteront radioactifs.
LE DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Ces énergies renouvelables ( hydrauliques, éoliennes, solaires, géothermique...) représentent 16 % de notre électricité, contre 62 % en Autriche qui ne produit pas d'énergie nucléaire.
A QUELLES CONDITIONS LA FRANCE PEUT-ELLE SORTIR DU NUCLEAIRE ?
Le gouvernement Français, malgré l'accident de la centrale de Fukushima qui va voir son démantèlement total et dont on ne mesure pas encore complètement la catastrophe occasionné par les rejets radioactifs dans l'atmosphère et dans la mer, ne manifestant pas l'intention de sortir du nucléaire même à long terme à moins qu'il y soit contraint par les gouvernements des pays européens (Autriche, Allemagne...) qui ont choisi une autre option que la France.
La France aurait plus de difficultés à tenir son objectif de diviser par 4 d'ici 2050 les émissions de CO2, malgré une production résiduelle d'électricité nucléaire.
La France devrait accroître sa production d’énergie renouvelable qui est très faible aujourd’hui. Celle-ci devrait atteindre en 2050 le niveau atteint par le nucléaire aujourd'hui.
En outre il faudrait agir sur les biens fabriqués aujourd'hui qui devront être encore plus sobres notamment au niveau des dispositifs de veille.
Il faudra lutter contre le gaspillage.
Toutes ces mesures d'économie d'énergie devrait aboutir à une consommation d’électivité inchangée tandis que les usages doubleraient (sans la voiture électrique qui est une ancienne manière d'envisager le futur, sans changement de comportement). Donc pas de retour à la bougie envisagé.
Dans un autre scénario politique, il est possible d'envisager de sortir du nucléaite d'ici 20 ans ( comme l'envisage les Verts français suite à un sondage auprès d'un échantillon de Français).
N.B.
Quelques soient les scénarios, il est prévu de conserver une petite partie d'énergie d'origine fo ssile pour faire face à des besoins que ne peuvent fournir les énergies renouvelables.
CONSÉQUENCES DE CETTE SORTIE DU NUCLEAIRE
- SUR LES PRIX
La sortie du nucléaire devrait se traduire par un renchérissement du coût de l'énergie :
le coût de production d'un mégawatt/heure :
- d'origine nucléaire est estimé officiellement à 31 euros
- l'éolien terrestre à 70 euros
- la biomasse à plus de 100 euros
- le photovoltaïque à plus de 300.
Le prix du nucléaire n’intègre pas tous les coûts. Certains coûts restent cachés et devront être payés par l’État donc le contribuable :
- le coût du démantèlement (estimés à 65 milliards de francs par la cour des comptes en 2004)
- le coût de la gestion des déchets radioactifs (aléatoires selon les conditionnements)
- le coût d'un éventuel accident (personne ne peut prédire qu'un accident n'interviendra pas). Le montant des dédommagements est ridiculement bas.
- coût d'une fiabilité accrue
2 - POIDS ACCRUS DES LOBBIES
On ne peut pas reprocher aux acteurs économiques de faire leur travail, à savoir dans cette société, de faire gagner le plus d'argent possible aux actionnaires, ainsi :
- EDF cherchera à vendre le maximum d'électricité à un prix facturé aux clients qui soient le plus bas possibles ( faire payer par d'autres ( par exemple, le contribuable) le coût réel de l'électricité
- le coût de construction sera le plus serré possible en négligent la sécurité
- le stockage des déchets sera aussi minimisé
Ces entreprises interviennent auprès des hommes politiques. Ce n'est pas aux entreprises et aux spécialistes payés par eux de décider. Leur jugement risque d'être biaisé. C'est au citoyen de s'approprier le débat, ce qui serait nouveau en matière de nucléaire.
Les actionnaires seront faciles à convaincre s'ils gagnent autant d'argent. Ils peuvent investir n'importe où.
Les salariés auront besoin de se reconvertir ou/et de faire évoluer leurs pratiques et de ne pas faire les frais en terme de ressources financières de la mutation économique inéluctable.
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