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Eclaircie après la pluie -
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17 février 2011

Le peintre et le sculpteur, Giacometti

Une statuette réalisée par cet artiste à 10 exemplaires a battu le record du prix le plus élevé dans une ventes au enchère en 2010. Il s'agit de l'homme qui marche dont un exemplaire est exposé en permanence par la Fondation Maeght...dans la cour Giacometti qui était un intime de la famille Maeght :

IMG_0970

Vincent imite l'homme qui marche dans la cour Giacometti         
         

Une sculpture d’Alberto Giacometti a été vendue aux enchères au prix exceptionnel de 74,2 millions d’euros (environ 104,3 millions de dollars). Cette sculpture intitulée « L’homme qui marche I» détrône ainsi les tableaux de Picasso, dont l’un s’était vendu à 104,2 millions de dollars !

Cette Fondation, à Saint-Paul de Vence, présente son exposition annuelle sur le thème "Giacometti et Maeght 1946-1966" en 170 oeuvres qui replace Giacometti dans sa relation avec son ami, fédérateur de l'art moderne, Aimé Maeght, marchand d'art, collectonneur de tableaux de Chagall, Miro, Calder, Léger...qui l'ont aidé à bâtir son projet comme le raconte sa fille dans cette vidéo.
Cette exposition, privilégiant les œuvres issues des collections de la fondation et de la famille Maeght, est complétée d'œuvres exceptionnelles, parfois inédites, issues des collections internationales publiques et privées.(Voir la vidéo sur ces collaborations avec de grands artistes contemporains).

Voici le jardin de cette Fondation aujourd'hui :

IMG_0966

IMG_0965IMG_0967

Une sculpture de Calder     -    Une chaise dans un bassin de Miro

IMG_0976Un autre Bassin dont le fond en mosaïque a été peint par Miro

Cette exposition Giacometti a connu un grand succès populaire et a été prolongée jusqu'au 1er novembre 2010. 90 sculptures et peintures sont à voir  ainsi que des dessins et gravures.

A quoi ressemblait ce suisse né en 1901 et mort en1966 ?

Giacometti, l'homme qui marchait vers la vérité

 "Moi, artiste ? Allons, c'est un bien grand mot. Je ne suis qu'un maniaque. Je peins et je sculpte ce que je vois parce que je ne sais rien faire d'autre. Je veux juste copier le modèle avec toute l'exactitude possible. Mais, bien entendu, il sera toujours vu par moi, par mon œil. Personne ne voit les choses de la même manière."

Courte biographie de Alberto Giacometti d'après le site de la culture Evene (que je vous encourage à visiter) :

Fils de Giovanni Giacometti, peintre impressionniste suisse, Alberto Giacometti a étudié aux Arts et Métiers de Genève .
En 1922, il s'installe à Paris et intègre le groupe des surréalistes autour de Breton qui le présentera à Aimé Maeght. Il est soumis pour ses sculptures à un problème d'échelle : l'oeuvre finie ne dépasse pas la longueur d'une boîte d'allumettes ! C'est alors qu'il a l'idée de les étirer : cette technique produit des silhouettes émaciéess, à la surface grêlée et grenée, non sans rapport avec la statuaire sacrée d Afrique. Ce que Giacometti veut mettre en avant, c'est la solitude et la fragilité de l' homme.
Au lieu de tailler et de ciseler une masse jusqu'à la forme souhaitée, il part d'une ossature de métal à laquelle il ajoute de l'argile. C'est ce style si particulier qui le distingue des sculpteurs d'après-guerre.
Expulsé du groupe surréaliste en 1934 pour avoir effectué des portraits, il doit passer par des galeries new-yorkaises avant d'être enfin exposé à Paris par Aimé Maeght en 1945.
Il sera de nouveau exposé en1951, par celui dont il est devenu  l'ami et le témoin de mariage, Aimé Maeght.
Il obtient le Grand Prix de la sculpture de la Biennale de Venise en 1962, puis le Grand Prix national des arts en France en 1965. il décède peu après en 1966.

Quelques unes des œuvres exposées:

CIMG0922CIMG0916


























Buste de Diego, son frère et auto portait (à droite)


CIMG0921Francis Bacon

Un homme, peinture de Giacometti

Francis Bacon, Study after Velázquez's
Portrait of Pope Innocent X,1953

"C'était une histoire de famille", raconte Isabelle Maeght, la petite-fille d'Aimé, qui est aussi commissaire de l'exposition, qui suit un parcours thématique: "C'est notre oeil sur Giacometti et la Fondation", explique Isabelle Maeght. Il y a "la salle des gens que Giacometti a aimés", à commencer par son frère Diego, représenté par le célèbre portrait "à la chemise écossaise", prêté par un  collectionneur américain. Il y a aussi Annette, son épouse, Caroline, sa compagne, et trois splendides tableaux représentant Marguerite, la grand-mère d'Isabelle et de Yoyo, et l'épouse d'Aimé Maeght.

Alberto Giacometti, Portrait de Marguerite Maeght, 1961, huile sur toile (c) Galerie Maeght (c) FAAG, Adagp Paris 2010Image


Marguerite Maeght


"Il faisait poser les gens pendant des semaines, pendant des mois, se rappelle Yoyo, ce qu'il voulait c'était 'attraper' le regard. Et pour y  parvenir, il travaillait et retravaillait sans cesse les yeux" de ses modèles.

Après une période néo-impressionniste et une période cubiste (1925-1928), Giacometti rejoint le mouvement surréaliste (1930-1934). Quelques-unes de ces oeuvres de jeunesse sont exposées à Saint-Paul-de-Vence, mais l'exposition est surtout constituée d'oeuvres de l'après-guerre. C'est à partir de 1946 qu'il crée les grandes sculptures filiformes si caractéristiques, notamment le célèbre Homme qui marche, dont deux versions sont exposées, au côté d'une Grande femme debout et d'une Grande tête de Diego.

Isabelle Maeght et Yoyo Maeght ont voulu retrouver les impressions ressenties il y a près de 50 ans, lors de l’accrochage de la salle Giacometti à l’inauguration de la Fondation Maeght en 1964. Alberto Giacometti avait alors lui-même travaillé à la mise en place de ses sculptures, dans la cour qui porte son nom, cherchant la lumière ou l’ombre, peignant le bronze afin de les adapter au mieux au lieu et à la lumière du midi…
Isabelle Maeght, Commissaire de l’exposition :
« Le propos de cette exposition cependant n’est pas nostalgique, les œuvres de la cour seront cette fois présentées à l’intérieur pour mieux les confronter,
non pas à la nature, mais à d’autres œuvres. La relation entre les sculptures, l’espace entre les œuvres et le spectateur a en effet été une des recherches capitales de Giacometti comme en témoignent des sculptures de groupe telles que La Place ou La Forêt.

Ainsi, dans les salles de la Fondation rénovée, les œuvres « infiniment grandes » côtoient les œuvres « infiniment petites » : la première sculpture de 1914, déjà un Portrait de Diego, est confrontée à un Portrait de Diego de 1960 ; les trois petites sculptures Projet pour la Chase Manhattan Bank sont associées aux versions définitives de l’Homme qui marche, la Grande femme debout et la Grande tête ainsi qu’à la série des neuf Femme de Venise.

CIMG0925les 9 femmes de Venise

La collection de la Fondation a été constituée en accord avec Alberto Giacometti et il en résulte une profonde cohérence : sculptures, dessins, gravures sont des œuvres à part entière qui dialoguent entre elles afin de nous faire pénétrer dans l’intimité de la recherche incessante de l’artiste ».


En guise de conclusion :

« Je commence toujours des sculptures bien rondes et elles finissent filiformes ; je peins avec des couleurs intenses et elles finissent grises ». confidence d’Alberto Giacometti à  Ernst Beyeler.

La grande exposition d’été 2009 de la Fondation Beyeler en video

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