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Eclaircie après la pluie -
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16 janvier 2011

Cross et le néo-impessionnisme. Le postimpressionnisme

Henri-Edmond Cross (de son vrai nom De la Croix) exposa pour la première fois au salon de 1881 sous son nom traduit en anglais : Cross, pour éviter toute confusion avec Eugène Delacroix.
Ami des néo-impressionnistes, dont il partage les convictions anarchistes, il n'adopte le Divisionnisme qu'en 1891 avec son ami Paul Signac, peu avant la mort de Seurat.

Henri-Edmond Cross - Autoprtrait

Guidés par l’énigmatique Georges Seurat, une jeune génération de peintres, soucieux à la fois d’harmonie et de modernité, expérimente pendant une courte période, une technique picturale fondée sur le contraste simultané des couleurs.


Madame Hector France - Henri-Edmond Cross,(1891)


Avec ce grand portrait en pied d'Irma Clare, alors mariée à l'écrivain Hector France et future épouse du peintre, Cross entre définitivement dans le clan des néo-impressionnistes.

Le terme de néo-impressionnisme apparaît sous la plume de Félix Fénéon à l’occasion de la dernière exposition impressionniste, qui, en 1886, accueille des œuvres de Seurat, élevé dans l’admiration des belles ordonnances de Puvis de Chavannes, mais aussi dans le respect absolu de la science.

La technique qu’il emploie, dite «pointillisme» ou «divisionnisme», est fondée sur la théorie du mélange optique des couleurs, telle qu’elle fut notamment étudiée par Chevreul et pressentie, déjà, par Rubens ou Delacroix.

Cette théorie n’est pas nécessairement appliquée à la lettre par les peintres néo-impressionnistes (parmi lesquels Paul Signac, Henri-Edmond Cross…), mais leur permet de réaliser des toiles d’une intense luminosité colorée, solidement structurées selon la théorie de l’« expression psychologique des lignes » de Charles Henry. Ce modernisme scientifique est paradoxalement salué par les auteurs symbolistes, qui y voient l’avènement de l’« idée pure ».

A la mort de Seurat en 1891, Signac reprend le flambeau du néo-impressionnisme, qui influencera fortement le fauvisme de Henri Matisse et André Derain, le cubisme de Robert Delaunay, ou ou le futurisme de Giacomo Balla.


Giacomo Balla, Bambina che corre sul balcone, 1912

  • Difference avec le post-impressionnisme

 le post -impressionnisme est plus tardif :

Prolongeant ou contredisant la leçon impressionniste, les peintres actifs dans les années 1880-1900, préoccupés d’innovation formelle, puisent dans le symbolisme ambiant une subjectivité nouvelle.

Paul Gauguin est un artiste emblématique de cette période qui rejette le naturalisme inhérent à l’impressionnisme pour aller chercher la vérité «au centre mystérieux de la pensée». Absorbant les ultimes innovations picturales pour nourrir son œuvre, il atteint, par son expérience extrême en Océanie, les limites du symbolisme. Son style aux larges aplats de tons et aux formes énergiquement cernées, les thèmes hermétiques de ses toiles et sa personnalité charismatique influencent les Nabis, qui, dans les années 1890, prônent un art synthétique (Le synthétisme), symboliste et décoratif.

Vincent Van Gogh, un temps compagnon de route de Gauguin, affirme l’autorité subjective de l’artiste dans l’intensité expressive de ses œuvres, où transparaissent littéralement ses visions.
 Comme lui, Toulouse-Lautrec est issu de l’école impressionniste, mais son œuvre fulgurante dépasse le cadre de la sensation, pour figurer une réalité qui est la vérité de l’artiste, celle du « delirium tremens ».

Chacun à leur manière, ces artistes annoncent les développements imminents de l’avant-garde picturale du début du XXe siècle, en particulier le fauvisme et l’expressionnisme.

 "Champ de blé avec corbeaux" Van Gogh Auvers-sur-Oise (juillet 1890)


Rappelons les courants post impressionnistes qui ont succédé à l'impressionnisme entre 1885 et 1905, en France. (voir le planing plus bas).

Fauvisme (1905) : utilisation de couleurs violentes, pures et vives. L'artiste exprime sa vérité.
Représentants de ce courant : le précurseur du fauvisme était Henri Matisse, mais d'autres artistes, comme Van Gogh , Cézanne comme André Derain, Maurice de Vlaminck ou encore Georges Braque en ont fait partie.
Le 
fauvisme est tiré d'une expression du journaliste Louis Vauxcelles, il débuta  lors du Salon d'automne qui créa scandale, pour s'achever moins de dix ans plus tard, au début des années 1910. En fait, dès 1908, il est déjà à son crépuscule. Son influence marqua néanmoins tout l'art du xxe siècle, notamment par la libération de la couleur.
047Vlaminck.jpg (39168 octets)050Derain.jpg (43100 octets)

Matisse le jeune marin(1906) Vlaminck Les bateaux-lavoirs(1906) - Derain- Le Faubourg, Collioure - 1905
046Derain.jpg (43540 octets)049Braque.jpg (40197 octets)054Dufy.jpg (44743 octets)
André Derain- Personnages dans un pré (1906) -
Georges Braque .Le pont de la Ciotat - 1906.Raoul Dufy. Le bal champêtre à Falaise. (1906)


Symbolisme :

En 1888, Paul Gauguin qui a déjà rompu avec l'impressionnisme fonde avec Emile Bernard et Paul Sérusier, entre autres, l'école de Pont-Aven.
Considéré par beaucoup comme un initiateur, GAUGUIN inaugure dans le tableau "la vision après le sermon", de nouvelles techniques postimpressionnistes, et rejoint le Symbolisme en recentrant la peinture sur le langage des Idées.

Gauguin "la vision apès le sermon" - Paul Sérusier"le feu dehors (1893) - "Portrait d'Emile Bernard" par Toulouse Lautrec


Synthétisme:
le Synthétisme se veut l'antithèse du Néo-Impressionnisme. Il dérive du Cloisonnisme, inventé en 1886 par Anquetin (à la suite de l'observation des jeux de la lumière dans un vitrail), défini en mai 1888 par E. Dujardin dans la Revue indépendante. Les estampes japonaises, les images d'Épinal, les arts primitifs, les simplifications de Puvis de Chavannes ont leur part dans le Synthétisme, que caractérisent le rejet des détails et l'adoption de couleurs en aplats cernées de noir.
OuCloisonnisme :

Les nabis :

Paul Gauguin, Portrait de femme -   Pierre Bonnard, Jeux d’eau ou Le Voyage (1906) - Félix Vallotton, Misia à sa coiffeuse, 1898
à la nature morte de Cézanne
, (1890)

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