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Eclaircie après la pluie -
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22 octobre 2010

Faire grève ou battre en retraite

 

 

 

 

 

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La jeunesse pense à défendre le système de retraite actuelle quand elle sortira du marché du travail 40 ans. Elle est en grève sans panache (les retraites ça fait pantouflards) et manifeste sur la reforme du gouvernement Sarkozy sur les retraites. Ça les intéressent autant que les adultes disent-ils. Ils sont les premiers concernés puisque c'est eux qui cotiseront pour nos retraites

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Encore faudrait-il rentrer sur ce marché du travail. Avoir un emploi à la sortie de la fac. Ceux-ci se font de plus en plus rares.

Les jeunes fuient-ils le travail et ses conditions et son organisation ou le marché inégalitaire qui donne peu aux ouvriers et aux classes moyennes paupérisées et les miettes qui restent et beaucoup à ceux qui bénéficient des parachutes dorés ou d'autres pivilèges ?


Mais auparavant un petit rappel sur le système actuel des retraites

et sur la réforme proposée.


Ce qui suit est tiré ECO89.

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Comment marche le système de retraites en France ?

C'est un système « par répartition » : vous ne cotisez pas pour vous-même (ce n'est pas de l'épargne, donc), mais pour vos aînés. Concrètement, les actifs payent les pensions des retraités. Les cotisants accumulent des points de retraite et des « trimestres » de cotisation.

Différents « régimes » gèrent le système, le principal étant le régime général des salariés. La retraite de base de la sécurité sociale est complétée, pour les salariés, par des "régimes complémentaires".

L'âge de la retraite peut être appréhendé de plusieurs façons :

  • L'âge légal est l'âge qui « ouvre le droit » de prendre sa retraite et toucher une pension. Il est de 60 ans, avec des exceptions (55 ans pour les non-sédentaires du secteur public, par exemple).

  • La « durée de cotisation » : un salarié a droit à sa retraite à taux plein lorsqu'il a cotisé un certain nombre de trimestres (150 à 164 trimestre, selon sa date de naissance)

  • L'âge du « taux plein » : à 65 ans, on peut partir à la retraite en bénéficiant du taux plein, même si l'on n'a pas tous ses trimestres.

  • L'âge de la retraite d'office : il a été repoussé de 65 à 70 ans. Un employeur peut alors obliger son salarié à partir.

Exemples :

  • Si j'ai cotisé 37 ans seulement et que j'atteins 60 ans, j'ai le droit de partir à la retraite, mais avec un taux réduit. Je peux aussi travailler jusqu'à accumuler mes 162 trimestres de cotisation (soit 40,5 ans).

  • Si j'ai cotisé 41 ans et j'atteins 60 ans, je peux prendre ma retraite à taux plein.

  • Dans les deux cas, je peux continuer de travailler jusqu'à 70 ans.

2Pourquoi le réformer ?

Les actifs doivent payer de plus en plus de retraites. De 2 actifs pour 1 retraité en l'an 2000, le « taux de remplacement » passera, si rien ne change, en 2040, à 1,1 actif pour 1 retraité. (Voir le graphique du Conseil d'orientation des retraites)

 Source : COR

  • Les baby-boomers (par définition nombreux) des années 50 arrivent à l'âge de la retraite. Entre 2010 et 2030, le nombre de retraités va augmenter de près de moitié (de 15,5 millions à 23 millions en 2050).

  • L'espérance de vie s'allonge. (Voir le graphique du Conseil d'orientation des retraites)

Source : COR

  • Les entrées sur le marché du travail sont de plus en plus tardives

Cette situation démographique tendue est aggravée par la crise économique. Plus de chômeurs, moins d'activité, c'est moins de cotisations.

Ce tableau sombre doit pourtant être nuancé, car il omet de parler des gains de productivité et de la croissance. Si PIB progresse de 1,6 % par an, il double en 40 ans, ce qui devrait faciliter le paiement des pensions.

3Qu'est-ce qui a déjà été fait pour sauver le système ?

Les pouvoirs publics ont déjà pris des mesures par le passé :

  • En 1993, le gouvernement Balladur a allongé la durée de cotisation de 37,5 ans à 40 ans pour les salariés du privé.

  • En 2003, le régime des fonctionnaires est aligné sur celui des salariés du privé. La durée de cotisation de l'ensemble des travailleurs est allongée (41 ans en 2012).

Mais cela ne suffit pas. Le système doit faire face à des problèmes financiers croissants, aggravés par la crise de 2008.

  • En 2010, le déficit de l'ensemble des régimes de retraite et de chômage sera d'environ 32 milliards.

4Quelles sont les mesures de la réforme proposée ?

Le ministre du Travail Eric Woerth a présenté le projet du gouvernement le 16 juin.

  • L'âge légal passerait progressivement de 60 à 62 ans d'ici 2018. Ce qui permettrait selon le gouvernement d'économiser 19 milliards d'euros en 2018.

  • Ceux qui sont « usés » par le travail continueront à prendre leur retraite à 60 ans.

  • L'âge du taux plein passe de 65 à 67 ans.

  • La durée de cotisation (pour obtenir le taux plein) passerait à 41 ans et un trimestre en 2013, et à 41,5 ans en 2020.

  • Pour combler les déficits, on puiserait dans le fonds de réserve des retraites (FRR) mis en place par le gouvernement Jospin pour combler les déficits d'après 2020.

  • Le taux de cotisation des fonctionnaires augmenterait de 7,85 % à 10,50 % en 2020.

  • La tranche supérieure de l'impôt sera relevée d'un point, et seront taxés davantage les stock options, et les retraites chapeau, les revenus du capital, les plus-values.

5Quelles sont les critiques à cette réforme ?

Trois grandes critiques sont portées contre la réforme.

  • Une réforme inefficace car le vrai problème, c'est le chômage.Demander aux gens de travailler plus longtemps alors qu'ils manquent déjà de travail ne sert à rien.

      Pour "Alternatives économiques" « les deux tiers des partants n'étant pas en emploi au moment où ils liquident leur retraite, le passage à 62 ans va permettre une économie par la réduction de leurs droits, mais ils ne cotiseront pas plus longtemps ».

  • Une réforme injuste, car elle ne pèse pas sur les plus privilégiés.C'est pour ceux qui ont commencé à travailler jeune que la réforme est rude : la durée d'activité et de cotisation (avant l'âge légal) est déjà longue et leur espérance de vie est généralement plus courte.

    Ils vont devoir travailler deux années de plus et cotiser « gratuitement » deux années de plus… Pour les cadres, entrés plus tardivement sur le marché du travail, le changement sera moins brutal : ils terminent déjà leur carrière au-delà de l'âge de 60 ans.

  • Une réforme hypocrite, parce que l'ajustement se fera par la baisse des pensions. Officiellement, le gouvernement ne touche pas au niveau des pensions. Mais le recul de l'âge de la retraite aura des conséquences sur celles-ci. Le gain financier sera tiré de l'augmentation des retraites incomplètes.

    Exemple donné par "Alternatives économiques" :

« Marc a commencé à travailler à 23 ans, mais a passé 3 ans à l'étranger comme expatrié. Il souhaite prendre sa retraite à 64 ans et son salaire moyen est de 2 500 euros. Avec les règles actuelles, sa décote est de 65 - 64 = 1 an, soit un taux de remplacement amputé de 5 points (il touchera 1612 euros). Avec la nouvelle loi, elle serait de 67 - 64 = 3 ans et il toucherait 1362 euros. »

  • La réforme ne tient pas assez compte de la pénibilité des emplois, se bornant à juger de « l'usure au cas par cas ». A 60 ans, un cadre a vingt et un ans d'espérance de vie quand un ouvrier en a quatorze…
  • La réforme organise un « hold up » sur le fond de réserve des retraites (FRR), qui était conçu pour combler le trou béant des années 2020-2030. On déshabille Pierre pour habiller Paul (son père). Le plus gros problème du système sera posé après 2020, et on est en train de détricoter une mesure qui devait permettre de passer cette décennie difficile.
  • La réforme aggrave les inégalités hommes femmes. Déjà nombreuses sont celles qui, du fait de carrières « à trous », doivent travailler jusqu'à 65 ans pour avoir une retraite complète… Devront-elles travailler jusqu'à 67 ans ?

Quelles sont les alternatives ?

Ceux qui rejettent le projet qu'Eric Woerth a présenté cette semaine avancent d'autres pistes de réforme.

  • Faire payer les retraités aisés : la fondation Terra Nova a proposé cette solution iconoclaste, le niveau de vie moyen des retraités étant légèrement supérieur à celui des actifs (106%). Le PS juge cette voie politiquement explosive.
  • Imposer les revenus du capital et les grandes entreprises.C'est la solution privilégiée par le PS qui propose de trouver ainsi 19 milliards d'euros :
    • Une augmentation de la CSG sur les revenus du capital (7 milliards d'euros)

    • Une contribution majorée sur leur valeur ajoutée (7 milliards)

    • Le reste sera fourni par la taxation des stock-options et de l'intéressement

  • Une surtaxe d'impôt sur les sociétés de 15% sur les établissements financiers serait attribuée au le fonds de réserve.
  • L'augmentation des cotisations retraite : le PS propose un point sur dix ans, pour les salariés et les employeurs).
  • L'allongement de la durée de cotisation, mais facultative. Le PS imagine une sorte de bonus sur les retraites des salariés qui décideraient de partir après 60 ans.

Le gouvernement et sa majorité parlent, à propos de ces alternatives, de « matraquage fiscal ». Mais en terme de « matraquage », augmenter les impôts est-il vraiment plus violent que de demander aux Français deux années de plus de travail, deux années de plus de cotisations, et deux années de moins de retraite ?

► Article initialement publié le 20/06/2010.

► Mis à jour le 06/09/2010 à 17h15, avec la modification de l'illustration et le 25 septembre 2010 (mention des gains de productivité).

Photo : une militante syndicale prépare les banderoles du défilé du 7, le 6 septembre 2010 à Marseille (Jean-Paul Pelissier/Reuters).

                    A lire  Rue89 et  Eco89
A voir aussi cette vidéo intitulée :
"Pourquoi la réforme des retraites est injuste ?"


Le gouvernement a voulu apparaitre comme étant réformateur quel qu'en soit le coût, en ne négociant pas avec les syndicats qui ont pourtant leur mot à dire puisqu'ils gèrent le système de retraite avec les patrons et que ces retraites concernent le pouvoir d'achats des salariés retraités ainsi que les cotisations sociales des salariés.

http://votre-assistant.officeo.fr/wp-content/uploads/2010/06/reforme-des-retraites-%C3%A0-62-ans.jpg

Le gouvernement  a pondu sa réforme dans le champ social tout seul ou presque, en convoquant les partenaires sociaux, qui ont été invité à seulement donner leur point de vue et n'ont surtout pas négocié cette réforme.
Celle-ci évidemment a été rapidement contestée et les syndicats se sont résignés à faire grève tant la base était remontée après l'affaire Woerth/ Bettencourt qui a bien montré que ce gouvernement défendait sans complexe les privilèges des riches, qui ont continué à s'enrichir plus que jamais en planquant leur fric en Suisse, de même que les banques par qui la crise est arrivée et qui atteint les plus pauvres, eux qui sont encore touchés par  cette crise et sa cohorte de licenciements.
Tout le monde était convaincu qu'une réforme était nécessaire et avait conscience que le système par répartition ne pouvait pas rester en l'état tant il générait de déficits. le problème n'es pas de réformer mais quelle réforme se dessine. Au lieu d' aboutir à un consensus sur ce sujet, le gouvernement a préféré y jouer tout seul, cela lui permettait de faire avaler des couleuvres à ceux qui ne soutiendront jamais ce gouvernement amoral et lui voulait profiter de l'occasion, pour resserrer les rangs de son électorat.

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Finalement, il n'y avaient pas d'autres moyens que de s'opposer dans la rue. L'ouverture à gauche n'était qu'un petit calcul sordide, il fallait avoir l'ambition des transfuges pour ne pas s'en rendre compte. Le président est aller chercher un Mitterrand pour apparaître de à gauche tandis qu'il prônait sans complexe des valeurs de droite. il n'était pas à une contradiction tant ses reformes non faites jusqu'au bout sont apparues comme des gesticulations. Celles de l'été où il a prononcé un discours sécuritaire à Grenoble ont surtout renforcer l'extrême-droite et les discours racistes.
Il fallait détourner l'attention, faire oublier les dégâts de la crise qui perdure en France et dans la plupart des pays d'Europe qui rend le luxe affiché par les riches indécent, en s'indignant devant la violence grandissante et gratuite, en allant voir le pape, en remaniant le gouvernement, en supprimant l'ISF...

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Ces grèves, où aussi d'autres revendications dans des secteurs en difficultés pour différentes raisons,se sont jointes (grèves des transporteurs, des éboueurs, des dockers à Marseille, des raffineries...) ont été populaires et le gouvernement est descendu encore plus bas dans les sondages.
Bien sur, il a continué à surfer sur la vague de la sécurité (entamée pendant le congés d'août-rappelez-vous la stigmatisation  des roms)  et de la liberté de ceux qui souhaitent travailler alors que des "bloqueurs" les en  empêchent, autant de thèmes qui mobilisent toute la majorité silencieuse.
Les syndicats n'ont pas voulu être trop mous et voulut même se montrer intransigeants faute d'être représentatifs durant ces grèves qui, on l'a déjà dit, les ont gênés . Leurs troupe sont constituées en grande partie de fonctionnaires qui ne sont pas les plus mal lotis, au contraire, ils ont peu de syndiqués dans les petites entreprises privées où le travail commence souvent quand le salariés sont jeunes et où ce travail est souvent aussi le plus pénible.
Les syndicats ne pouvaient prendre trop partie pour les uns ou les autres. Ils parlèrent de grève reconductible mais pas de grève générale. Mai 68 fut bien évoquée pour provoquer ces négociations dans une sorte de Grenelle des retraites mais le gouvernement s'est montré totalement sourd aux revendications sur les retraites (les manifestants étant pourtant très mobilisés et de plus en plus nombreux).  Les membres du gouvernement parlèrent tous de la "chienlit" - citant le général De Gaulle -  et les "casseurs" pour refaire le coup de la peur du désordre qui provoqua la réaction... de la Réaction, prolongée par le martèlement des médias qui pouvaient montrer que des voitures flambaient, quelques vitrines pillées... de bien belles images.

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Ce sont ces salariés  qui ayant l'espérance de vie la plus courte et ayant commencé tôt à cotiser qui profiteront le moins de la retraite en tout en cotisant plus que les autres ; la question de la "pénibilité" n'a pas était vraiment abordée, le gouvernement, royal, ayant accordé la retraite à 60 ans pour les gens qui sont reconnus "invalides".
Vers la fin, les divisions du PS sont apparues dans les médias bien que tout le monde de la social-démocratie, "faisait amis/amis" à la manif.

Les jeunes se sont montrés mobilisés en manifestant avec les adultes et voulaient bien refaire un mai 68, ils ne sont pas très motivés par des études qui débouchent au mieux sur le SMIC.
Cependant, ils ont montré leur indépendance  en faisant remarquer que le sens de leurs luttes ( celles des jeunes radicaux, qui souhaitaient que le pays soit déstabilisé) était différent : en mai 68 les jeunes revendiquaient plus de liberté, tandis que ceux d'octobre 2010 revendiquaient plus d'égalité. Ils ont fait preuve d'une certaine maturité politique.
Ils luttent pour une société plus juste, plus égalitaire où le fossé entre riches et pauvres diminuent ainsi que les ségrégations entre individus partageant la même planète. ils semblent prêts à faire des sacrifices, à condition que ceux-ci soient mieux partagés. Ils n'ont pas le sentiment que cela aille dans le sens de l'idéologie actuelle.
Il me semble que ces jeunes sont bien incarnés par un philosophe jeune aussi, qui était invité à l'émission de Taddéi "ce soir ou jamais" sur la télévision de service public qui est, selon le réfor...mateur Sarkozy, identique à la voyeuse TF1, s'appelant Vincent Cespédes.
La réforme des retraites vient d'être adoptée par le parlement. Son rejet ne s'est pas interrompu pour autant même si la mobilisation des salariés en grève diminue. Lorsque les queues se sont allongées devant les pompes et que la pénurie de carburants s'est faite sentir malgré les dénégations des ministres qui ne voulaient surtout employer le mot qui aurait focalisé sur leur imprévoyance face à ce conflit plus dur que ce à quoi ils s'attendaient, la majorité silencieuse à commencer à pester devant les blocages des entrepôts d'hydrocarbures. Les syndicats qui jusqu'ici avait opposé un front uni ont commencé à dire leur divergences pour ne pas effrayer leurs adhérents.
Assistera-ton à une répétition de l'enterrement du CPE, abandonné bien que promulgué. Les actions actuelles ressemblent plus à, un baroud d'honneur qu'à un véritable bras de fer avec le gouvernement.
Le PS a fait le service minimum en saisissant le conseil constitutionnel.

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Le pouvoir commence à penser à cet après retraite et les étudiants vont devoir renter dans leur université avec un sentiment d'échec.Que signifie la retraite pour la plupart d'entre nous ? On vit la retraite sur le mode de l'attente et de l'espoir. Tous, nous  « attendons la retraite » qui est censée nos libérer d)un travail que nous rejetons.C'est un mirage cette retraite, on y fera plein de choses que nous n'avons pas pu ou su faire jusqu'à maintenant. Finalement, perclus de rhumatismes comme un vieux que nous sommes devenu à notre insu, on attend la délivrance.

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