L'argent ne fait pas le bonheur...

...Mais peut y contribuer.

A quoi ça sert d'être trop riche, d'accumuler une énorme fortune, d'avoir un très gros patrimoine?
A être encore plus riche,de devenir la plus grosse fortune du monde ? Pour se payer tout ce qu'on veut et avoir son nom dans le magazine "Forbes".

Le Mexicain Carlos Slim, l'homme le plus riche du monde devant Bill Gates, a accru sa fortune malgré la crise

Dans le classement du magazine Forbes, le magnat mexicain des télécoms devance Bill Gates et le financier Warren Buffet.

Le Français Bernard Arnault domine  l'Europe, selon le classement 2010 des milliardaires de la planète établi par le  magazine Forbes  et rendu public mercredi à New York.

Ces ultra riches peuvent s'acheter de gros yachts (celui de Bernard Arnault atteint les 70 m, celui de Bolloré est plus petit, mais assez grand pour promener le nouveau président de la république française) pour les amarrer à Saint-Tropez et les faire admirer par les badauds ébahis.

Avec la crise, les riches sont devenus encore plus riches ; on a tout fait pour qu'il restent en France, même si certains n'ont pas compris, avec un impôt réduit à 50 % de leurs revenus imposables (ce ne sont pas tous leurs revenus, certains ne sont pas déclarés, d'autres sont à l'abri du secret bancaire dans des paradis fiscaux).

"Les riches peuvent payer" disent les communistes staliniens

Mais quand et combien sommes-nous riches ? Les 10 % des français les plus aisés n'ont guère plus de 3000 € de revenu bruts par mois ; parmi lesquels les plus riches ne sont que 0,01% qui dépasse la barre des 82 000 € par mois.
Les revenus de ces plus fortunés ont augmenté de plus de 40 %
entre 2004 et 2007. C'est identique pour la période 2007-2010. Cela ne fait que quelques milliers de personnes à s'enrichir tandis que les autres s'appauvrissent. Qu'on-t-il fait , pour mériter tout cela ? Se sont souvent des industriels qui s'enrichissent sur le dos de leur personnel qui ne pensent qu'à ne rien faire et à revendiquer.
Ces riches sont-ils hypercréatifs ou hyperproductifs pour justifier leur fortune ? Ce sont bien souvent de simples héritiers qui n'ont eu pour seule chance d'être assez malin pour naitre dans des dynasties qui se sont enrichies.
Oui mais sans les riches l'industrie du luxe n'existerait pas. Mr Arnault ne serait pas la première fortune de France qui touche 3 fois plus de rémunération que Martin Bouygues, soit en 2008 l'équivalent de 19 091 SMIC mensuels. ce dernier vaut-il 1000 fois plus qu'un smicard ?
Mais que peuvent-ils faire de tout cet argent  sinon en gagner encore plus  et être l'homme le plus riche du monde ?
Ils peuvent acheter deux voiliers mais pas plus.

Un, ça va ! ou deux ; c'est quand il en y a plus que ça pose problème

Ou du bon vin, des crus classés et leurs vignes qui rapporteront encore. Ils pourront aller dans des chasses où ils rencontreront d'autres fortunés comme eux. Ils pourront se payaient des danseuses de luxe, des titres de presse pour marquer son influence auprès de ses pairs. On retrouve dans les médias ces industriels fortunés : les Dassault (après Jour de France, le Figaro...) , les Lagardère (Europe 1, Paris Match, le JDD, Elle, télé 7 jours...), Pinault (Le Point, la Recherche, Historia...), Bolloré (Direct 8, Direct soir, Direct Matin...), Bernard Arnault (Les Échos, Radio Classique...) ou Édouard de Rothschild à Libération, le traite d'après Ernest-Antoine Seillère qui s'y connait.
Il reste le marché de l'Art qui a intéressé Pinault, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, ... Être mécène de l'art contemporain avec une fondation que l'on finance et qui permet accessoirement de payer moins d'impôt à cet État-providence, redistributeur vers les assistés qui ne veulent rien faire.
Ne vaut-il mieux pas choisir redistribuer à Koons que laisser un État démocratique redistribuer à un assisté. En plus le marché de l'art est très spéculatif et on peut prendre le risque de récupérer sa mise et entrer dans la légende en aidant un artiste méconnu à jamais sans nous.

Aujourd'hui ces ultrariches étalent sans complexe leur richesse, insouciants du devenir de la collectivité, pourvu qu'on puisse afficher de manière ostentatoire, les biens que l'on a accumulés. Ils ressemblent plus aux privilégiés de l'ancien régime. A quand la prochaine révolution.

Consultez l'enquête de Aymeric Mantoux, décrite dans son livre : " Voyage au pays des ULTRA RICHES"

Prochain article : Bien utiliser sa fortune. Pour un capitalisme de solidarités.
Le charity-business. Comment faire savoir qu'on est altruiste et qu'on aide les pauvres ?