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Eclaircie après la pluie -
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11 juin 2010

Elles ont peint(II)

Elles ont peint aux 20è (suite de l'article précédent).
Au 20è, on voit davantage de femmes se consacrées à la peinture et à aborder tous les sujets malgré bien souvent la réticence des hommes qui continuent à colporter des préjugés bien ancrés contre lesquels les femmes auront encore à se battre malgré la bienveillance familiale qui perdure.
Cette misogynie, y compris dans le domaine de la peinture est facilement prouvable par les réactions que suscitent souvent les toiles des femmes à l'orée du 20è siècle :
"C'est beau pour une femme." ; "elle peint comme un homme" 
Autre préjugé : les femmes auraient une sensibilité particulière.
Michelet : "L'homme est un cerveau, la femme une matrice."

Les femmes peintres sont parfois dévalorisées. avant d'être une artiste Suzanne Valadon est la mère d'Utrillo, Sonia Delaunay est d'abord l'épouse  de Robert Delaunay.
N'oublions pas que les femmes sont entrées à l'École Nationale des Beaux-Arts de Paris qu'en 1880 et encore avec de nombreuses restrictions : elles n'ont droit qu'aux modèles vêtus. Elles passent des concours différents de celui des hommes. Il faudra attendre 1925 pour voir une lauréate du prix de Rome de peinture.
Parmi ces femmes peintres, je ne citerai que celles qui sont arrivées jusqu'à moi, au travers d'expositions ou de films ou de musées qui leur sont dédiés en tout ou partie.
Parmi ces artistes du 20éme, je ne citerais que :
Suzanne Valadon, dont je possède une lithographie

 

Fichier:Suzanne Valadon - Nus.jpg

Suzanne Valadon - "Nus" - Novembre 1919

Suzanne Valadon peignit des natures mortes, des bouquets et des paysages remarquables par la force de leur composition et leurs couleurs vibrantes. Elle est aussi connue pour ses nus.

 

Louise Bougeois, à laquelle j'ai déjà consacrée un article et dont j'ai vu une exposition à New-York en 2008.

Louise Bourgeois, Femme-maison, 1946-1947

 Huile et encre sur toile de lin, 91,50 x 35,50 cm

Collection particulière

 


Qu'il s'agisse d'une série de peinture et de dessins réalisés vers la fin   des années 1940, des sculptures en marbre des années 1980, ou des grandes installations   des années 1990, les Cells, le thème de la femme-maison est omniprésent   chez Louise Bourgeois.

  Dans ces peintures qui doivent aux surréalistes le   goût de la rencontre     entre des éléments incongrus, le corps   de la femme se termine par différentes sortes de maisons.
Dans cette toile rigoureusement verticale, le corps féminin, sans   bras, porte sur les épaules une maison grise à colonnes. La rigidité grise   de la maison contraste avec le rose vif du corps féminin où le sexe souligné   évoque une fleur. Du toit de la maison, comme un nuage de fumée, sort une sorte   de  nasse qui fait penser à la chevelure féminine à laquelle l’artiste,   qui en possédait une splendide, était très attachée. « La chevelure est   omniprésente dans les premiers dessins et peintures de Louise Bourgeois. Luxuriante,   sensuelle, voire auto-érotique.

Au-delà d’une revendication féministe dénonçant le poids   écrasant de la maison dans la vie d’une femme au foyer, comme pourraient le   faire penser les titres, il s’agit d’un noyau immense d’inspiration. La   maison est le contenant idéal   de tous les souvenirs et en particulier de ceux de l’enfance. Maison d’enfance où elle avait vécu une vie familiale   très mouvementée, à cause d’un père volage, trompant souvent sa mère avec d’autres   femmes et de manière encore plus douloureuse, pour l’artiste, avec sa jeune   surveillante anglaise : Sadie.

 

 

CAMILLE CLAUDEL

Camille Claudel, dont j'ai vu un film où elle était incarnée par Isabelle Adjani.

Depuis l'enfance, Camille est passionnée par la sculpture et commence très jeune à travailler la glaise. Appuyée constamment par son père qui prend conseil auprès d'Alfred Boucher, Camille doit affronter la très forte opposition de sa mère, laquelle aura toujours une violente aversion pour cet art qui passionne son aînée.

En 1882, alors que les Claudel séjournent à Wassy,  Camille persuade sa famille d'emménager à Paris, à l'exception de son père retenu par ses obligations professionnelles. Cela, afin de perfectionner son art auprès des maîtres. Avec son frère Paul, elle habite au 36, boulevard de Port-Royal. Ensuite Camille vit et travaille dans son atelier du 19 quai de Bourbon, dans l' Ile Sait-Louis de 1899 jusque son internement en 1913, ce que rappelle une plaque souvenir apposée sur cette maison.
Elle suit, tout d'abord, des cours à l'Académie Colarossi. Par la suite, elle loue un atelier avec des étudiantes anglaises.

Camille a d'abord étudié avec Alfred Boucher. Celui-ci était à Paris pour mettre en place La Ruche, un phalanstère, une communauté d'artistes. Mais lorsqu'il gagne le Prix de Rome et s'installe à la Villa Médicis, il demande à Auguste Rodin de le remplacer pour son cours de sculpture qu'il donne au groupe de jeunes filles. Ainsi Camille et Rodin font connaissance.
Très vite, la connivence puis la complicité artistique s'installent ; devant le génie de Camille, l'originalité de son talent et sa farouche volonté, Rodin ne résiste pas longtemps ; tel qu'il le dit lui même: « Mademoiselle Claudel est devenue mon praticien le plus extraordinaire, je la consulte en toute chose ». Et à ceux qui la critiquent, Rodin répondra : « Je lui ai montré où trouver de l'or, mais l'or qu'elle trouve est bien à elle ». Camille influence profondément Rodin.

Dès les mois qui suivent son internement, celui-ci est condamné par les admirateurs de Camille Claudel, qui y voient un « crime clérical ». Ainsi, le journal l'Avenir de l'Aisne publie le 19 septembre 1913 une tribune s'indignant de ce qu'« en plein travail, en pleine possession de son beau talent et de toutes ses facultés intellectuelles, des hommes [soient] venus chez elle, l'ont jetée brutalement dans une voiture malgré ses protestations indignées, et, depuis ce jour, cette grande artiste est enfermée dans une maison de fous ». Une campagne de presse est alors lancée contre la « séquestration légale », accusant en particulier la famille de Camille Claudel de vouloir s'en débarrasser 

Bouleversé, Rodin tentera de faire en sorte d'améliorer le sort de Camille, sans grand succès; il décède en novembre 1917.

Camille Claudel - "l'âge mur" - Musée Rodin

Dora Maar, l'élue de Dali .


*


Niki de Saint Phalle dont j'ai vu les statues orné Nice et la Fontaine de Beaubourg qu'elle a érigé avec son ami, Tinguely

 

Photos Niki de Saint Phalle au .mamac-nice

Ange (jaune), 1987, sérigraphie,

donation de l'artiste au Mamac,

Née en France, Niki de Saint Phalle a suivi sa famille aux États-Unis à la suite d'un krach boursier. Fortement perturbée par un père incestueux, elle travaille d'abord comme mannequin pour Vogue, Life et Elle. Puis elle débute sa carrière artistique, encouragée par le peintre Hugh Weiss.

Elle intègre le cercle des nouveaux réalistes, jouant le rôle de médiatrice entre les avant-gardes française et américaine. Elle crée des ex-voto, puis des Nanas, femmes plantureuses et colorées en grillage, papier mâché et polyester.

Germaine Richier dont j'ai vu les statues, au musée Picasso d'Antibes

Germaine Richier

Germaine Richier -  "Le grand homme de la nuit" (1954/5) - sculpturepark KMM/Pays-Bas

 

"J’aime la vie, j’aime ce qui bouge, je ne cherche pas à reproduire un mouvement. Je cherche plutôt à y faire penser. Mes statues doivent donner à la fois l’impression qu’elles sont immobiles et qu’elles vont remuer". Germaine Richier

Germaine Richier, femme sculpteur française, naît en 1904 à Grans. Elle décède le 31 juillet 1959 à Montpellier.

Joan Mitchell qui a bénéficié d'une exposition à Giverny.

Joan Mitchell

Joan Mitchell (1926‐1992) est l’une des plus grandes femmes peintres américaines du XXe siècle.

Née à Chicago, elle passe l’essentiel de sa carrière à Vétheuil, à quelques kilomètres seulement de Giverny, deux villages clés dans le développement de l’art de Claude Monet.

Elle appartient à l'un des courants post-impressionnistes, l'expressionnisme abstrait, mais son parcours la rapproche curieusement de Claude Monet. On pourrait multiplier les points communs, de sa résidence à Vétheuil à son goût pour la couleur, en passant par la frontalité de sa peinture qui rappelle les toiles tardives du maître de Giverny, son penchant pour les grands formats, ou encore son addiction fatale au tabac. (…)

 

Urilke Vidalain qui fut exposée au musée de Vernon

 

Pétales     technique mixte sur toile 60x60   Ulrike Vidalain

Ulrike Vidalain - Pétales

"Si la vie est plus que jamais faite de ruptures, de deuils et de transitions, paradoxalement le tissu social et familial qui permettait de les franchir n'est plus. Face à ce constat, l'artiste se fait passeur."

Marie Laurençin

Apollinaire et ses amis 
1908 
Musée de Baltimore

Frida Khalo

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Ces deux dernières ayant bénéficiées d'une aubaine

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