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Eclaircie après la pluie -
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24 février 2010

Interrogations sur le mystère de la soumission à l'autorité

Dans le dernier numéro de Sciences Humaines (N°213), j'ai lu que le dossier était consacré à l' "énigme de la soumission".

J'ai été attiré par ce dossier, le concept  de soumission "librement consenti" m'intéresse ; il s'apparente à un paradoxe : "sois libre et soumet-toi"!. En effet je suis fasciné par l'obéissance des salariés envers la hiérarchie, les petits chefs que les grands chefs imposent, c'est-à-dire ceux qui ne détiennent leur légitimité que de ceux qui sont plus hauts qu'eux, ils ont été choisi et mis en place par leur grand chef. Bien sûr, moi qui suis légitimiste, je m'inclus dans les salariés obéissants et soumis.
D'ailleurs, il y a quelques temps, lorsque mes chefs me faisaient encore confiance (je n'étais pas encore trop vieux à leurs yeux), je ne la ramenais pas encore trop, évoquant ce qui était perçu comme un passé lointain et que moi je considérai comme un éternel recommencement) , j'ai organisé un séminaire dit de "management", dans une salle d'un hôtel, pour les équipes de direction de GRETA sur ce thème ( on avait encore des sous pour sortir des établissements scolaires assez bon pour abriter seulement des élèves) , je voulais encore que les chefs d'établissements s'impliquent davantage dans la formation continue, qu'ils dirigent réellement, qu'ils soient plus autoritaires, c'est-à-dire qu'ils prennent des décisions et qu'ils s'y tiennent, bref qu'ils exercent un minimum de contrôle de la délégation qu'ils confiaient aux experts de la formation continue, les personnes que l'on a recrutées sur ces fonctions particulières, les Conseillers en Formation Continue (CFC), personnels sans statut, inclassables, oubliés par l'institution scolaire ; ah! qu'il est loin le temps d'Olivier Guichard, ce résistant qui rêvait à un monde perfectible ) tout en restant démocratique (j'ai quand même quelques valeurs qui me servent de références, moi aussi je rêve d'un monde meilleur), sans utiliser la force, ni l'argumentation de ceux qui semblent avoir compris comment "changer la vie", mais en utilisant la ruse que donne la connaissance universitaire (Dans ruse, certains entendent "manipulation") utilisée pour de bonnes causes.
Étudiant en psychologie, après sup.de co., j'ai utilisé à mauvais escient la manipulation malgré moi. Nous attendions désespérément notre professeur de psychologie dans une salle de classe banale, désœuvrés. Pour tromper ce désœuvrement nous avons rassemblée les tables de la classe, en forme de bateau, puis  nous avons invité les nouveaux arrivants à tenir un rôle sur ce bateau, "comme nous y avait invité le professeur", disions-nous, les arrivés à l'heure. "Le professeur avait du s'absenter et nous demandait de remplir ces rôles, le temps qu'il revienne". Que ne fut pas ma surprise et ma joie intérieure de constater que ceux qui ont découvert le retard du prof.et le jeu que nous leur proposions à la demande du professeur, furent obéissants, grimpèrent comme nous sur les tables en empoignant des accessoires pour devenir des matelots plus vrais que nature ou des capitaines de navire dans une mer démontée. Puis, sagement, à notre tour, nous avons dit pourquoi nous avions choisi tel rôle et pas un autre. Enfin le vrai prof. fit son entrée dans cette classe laborieuse , calme et obéissante.
Cette anecdote étant contée reprenons le fil de notre récit.
J'ai donc demandé à un universitaire de venir intervenir auprès des chefs d'établissements d'accueil des GRETA et des directeurs techniques, sur le thème de son livre ("La Soumission librement consentie" PUF 2006 de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois.). Ce dernier était cité dans le dossier de Sciences Humaines que j'ai lu, dans le dernier numéro.

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Depuis j'ai réfléchi à la question, au moyens de films, lectures et conversations diverses.
Certes j'aurais pu réfléchir avant. Mais j'avais obtenu la présence et la légitimité d'un universitaire, bien au fait de la question de l'autorité qui n'est pas sans poser de problèmes à la formation initiale qui intéresse  en premier les chefs d'établissements et je savais qu'on ne forme pas ces gens-là. Ils ont la science infuse, et, par définition,ils savent savent tout. Ce n'est pas un petit professeur devenu Conseiller qui va leur apprendre quoi que ce soit.

En introduction, JV Joule nous a montré un film convaincant pour illustrer son propos :
La scène se passe dans un Café. Deux personnes sont attablés à leur table respective. L'un a un porte-document qu'il a posé sur une chaise. L'autre est venu pour siroter le café du matin.
1ère scène : la personne va aux toilettes en laissant son porte-documents sans surveillance. Un individu fait irruption dans le Café et embarque le porte- documents laissé libre sur la chaise. Le voleur n'est pas inquiété par l'autre personne à la table d'à côté qui continue de boire son café en regardant ailleurs comme si rien ne se passer.
La 2ème scène est identique mais la personne avant de partir aux toilettes demande du feu à son voisin pour allumer une cigarette (eh oui, c'était une époque où il était encore possible de fumer dans les Cafés). Que croyez-vous qu'il advint lorsque l'individu louche, basané, portant une capuche fit irruption dans le Café pour s'emparer du porte-documents ? Il fut courser par le voisin à qui on n'avait rien demandé.
3ème et dernière scène : la même, même décor, mêmes protagonistes, mais en se levant pour aller aux toilettes la personne demande à l'autre de surveiller contre les voleurs éventuels, le porte- documents auquel la personne investie soudain d'un pouvoir de surveillance de la part d'une personne bien habillée et qui doit transporter des documents importants dans sa serviette, jette des coups d'œil furtifs vers celle-ci. C'est alors que survient l'individu louche et voleur de porte-documents. Mal lui en a pris. Il  est vite rattrapé et clouer au sol jusqu'à ce que le propriétaire du  bien convoité sorte des toilettes pour regagner sa place.

Pourquoi le voisin a-t-il laisser faire dans le 1er cas et est intervenu dans Les autres ?
On voit que le seul fait d'adresser la parole à un anonyme de voisin, l'a investi d'un pouvoir qu'il s'est donné, dont il s'est arrogé lui-même, sans que personne ne lui demande. Le comportement de notre voisin qui est toujours le même, change.
Convaincu, j'ai appliqué ce sketch dans la vie courante,au bureau et dans le train. 
Je ne suis jamais aller aux toilettes dans le train, sans demander au voisin le plus proche de surveiller mes vêtements et mes bagages. Je ne peux pas en conclure que cette méthode est efficace mais j'ai toujours retrouvé mes affaires après mon absence. En outre je n'ai jamais demandé à mon assistante de faire quelque chose sans lui parler des leurs tenants et des aboutissants du travail que je lui avais prescrit. Bref de donner des ordres en hurlant à la cantonade dans le couloir, assis à mon bureau. Un individu se sent plus engagé, quand il a répondu par un oui, que lorsqu'on lui demande de faire quelque chose  sans qu'il ait eu besoin de répondre par l'affirmative.
Tout vendeur sait cela, lui qui pose plein de questions où l'on ne peut que répondre par oui.
- Ce pantalon vous va bien !
- Non, il est moche et moi aussi ;  D'ailleurs je suis trop gros du ventre et il me boudine.
- Oui, mais j'aimerais en essayer un autre.

Ainsi, nous serions tous soumis ?
Ou tout au moins consentant. Cette question de la soumission volontaire des individus avait aussi été relevés par un penseur du 16ème siècle "Étienne de La Boétie" qui a écrit un texte sur " la servitude volontaire des hommes". Des réalisateurs de films se sont inspirés de ce concept de soumission.
Je pense à cet excellent film de Losey "The servant"(1963) (novateur même, car il ose aborder pour l’époque, les thèmes rarement développés de la servitude, de la domination, de l’homosexualité, de la dépravation et des pulsions sexuelles. Cette étude du maître qui devient esclave de son serviteur est assez fascinante. Peu à peu, on voit Dick Bogarde quitter sa position de serviteur dominé pour prendre de la hauteur par rapport à son maître qui finit par s’échouer sur le sol à ses pieds.) avec Dirke Bogarde  donc, où l'on ne sait qui est l'esclave et qui est le maître. Au début, l'esclave est humilié et on  se range de son côté, et ensuite cet esclave humilie son maître sans défense et faible finalement. C'est très inquiétant, on n'a aucune certitude. Les rôles sont interchangeables. Nul n'est innocent, un individu lambda peut se changer en bourreau.

 

http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/1/0/2/5050582750201.jpg

Pourtant, j'ai l'impression que nous ne sommes pas dupes.
Nous obéissons, parce que nous avons peur. On s'attend à perdre quelque chose , la vie ou une dent, mais quand le moment sera plus favorable, on ne se laissera pas faire, on se réveillera, on se vengera. Ainsi des salariés enferment leur patron, des esclaves s'affranchissent, des Pétain finissent à l'ile d' Yeu.
Et si Hannah Arendt avait tort, elle pour qui Eichman, le bourreau nazi chargé de la déportation des juifs, contre lesquels ils n'avaient rien d'ailleurs, n'avait fait qu'exécuter les ordres venus de plus haut. Sa servilité était banale, ordinaire, elle était bien celle d'un bon grand père, comme Maurice Papon, Secrétaire Général de la Mairie de Bordeaux durant la seconde guerre mondiale qui fit arrêter nombres de juifs. "Banalité du mal" a écrit Hannah Arendt.

http://www.ices.fr/contenu/images/centre_ha/hannah_arendt.jpeg.jpgHannah Arendt  

 

                               Adolf Eichmann

L'homme serait coupable mais irresponsable.
Mais si les pauvres n'étaient pas des victimes consentantes, si les pauvres du monde ne consentaient pas à s'agglutiner derrière des frontières fermées protégeant des riches repus. Si les sans abris ...
J'ai l'impression que ma vie est une suite de consentements, sinon de renoncements.
Je fus surpris quand mon instituteur, parti en vacances en Bretagne, me nomma jardinier-adjoint, adjoint, moi le si brillant élève alors que le cancre était nommé jardinier (en chef). Déjà une hiérarchie s'établissait, différente de celle qui était importante à mes yeux et pourtant je l'ai acceptée sans broncher. Je tenais ma vengeance : être un bon élève et plus tard, être un salarié zélé, qui ne "fait pas de vagues".
Puis plus tard, je deviendrai servant de messe, à gauche sans la sonnette, qui appelait les fidèles à se lever ; aux enterrements, sans la croix ni le goupillon. Le vendredi saint, je me brûlerai les cheveux encombré par le cierge enflammé. Un jeudi, je vomirai mon petit-déjeuner dans le cœur désert et froid, et boire ma première tasse de thé kidnappé par les bonnes sœurs qui étaient les seules à aller à la messe du matin.

The servant-adjoint of mess and his big chief

Je sècherai le catéchisme pour regarder passer la voiture noire au vitre teintée de Khrouchtchev se rendant avec De Gaulle chez René Coty au Havre. Nous étions en 1960, année de ma Communion solennelle.
Moi qui ne croit pas en Dieu, je me rendis à une réunion de la JEC (jeunesse étudiante chrétienne quelques années plus tard) repéré par le curé qui m'avait promis au séminaire. C'est un des moyens de sortir se sa sordide condition ouvrière.
Ça ou les études secondaires, éloigné de toutes réalités, empêchant de choisir d'une manière éclairée ses études supérieures.
Au premier abord, j'ai l'impression d'avoir suivi mes amis vers les études supérieure, semi-privées de la préparation à la Sup.de CO. de Reims, qui était certes cotée aux dires des connaisseurs mais en plus gratuite puisque hébergée par un lycée publique avec internat. Ce lycée logé aussi des prépas à divers concours dont ENSET que je découvrais. Où est la soumission là-dedans ? Peut-être dans le non choix suiviste, dans cette ignorance, dans cette influence des copains.
Maintenant je pense que ce non-choix est plutôt une apparence, une économie plutôt qu'un choix remis entre les mains de mes amis, à ma place. Cette école, mine de rien, me convenait, sans le dire, sans me découvrir, sans me dévoiler de peur de me tromper, d'être jugé, d'être deviné alors que j'avais appris à me cacher pour être tranquille. Peut- être que j'avais intériorisé que les études supérieures n'étaient pas pour moi, que j'avais atteint mon bâton de maréchal avec le bac et des études secondaires réussies où je m'évertuais à ne pas passer pour un bon élève mais un chahuteur qui réussissait malgré lui.
En quoi ces études me convenait ?
Je côtoyais ainsi l'entreprise, cette entité où mon père était exploité et où le paternalisme n'était pas absent, m'empêchant d'en avoir un dégoût trop grand qui normalement devait me conduire sur les bancs de l'université en clamant mon opposition radicale au régime libéral qui nous gouvernait (nous étions à l'époque des trente glorieuses, et les progrès de la classe ouvrière était palpable à mes yeux d'enfants, bien dans sa famille, bien dans son école qui le libérait en apportant les connaissances dont il avait soif, bien intégré dans la société en général, bien que pas suffisamment reconnu comme enfant de cœur plutôt laborieux).
Moi aussi je pouvais devenir cadres comme ceux qui commandaient mon père dont j'étais fier qu'il ait eu le grade de caporal-chef dans l'armée et qui avait le droit de porter un uniforme plus clair sur les veilles photos de l'époque piquées d'excréments de mouches. D'ailleurs JF, ce copain qui m'a abandonné à Reims et que j'ai rejoint à Rouen une année plus tard, n'est-il pas le n°2 des confitures Bonne-maman qui ont racheté "Mamie nova", ce fleuron des vaches normandes ? Et B. est devenu doyen, puis vice-président de l'université L.. Pour ne parler que de ces belles réussites sociales. Il y a eu aussi des erreurs d'aiguillage, comme P. devenu depuis psychologue, ce qui lui convient parfaitement.

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Cette école, j'étais fier d'en sortir enfin et d'être parmi les rares boursiers de l'État. J'ai vite fuit l'entreprise. Je décidais de ne pas y entrer bien qu'en ayant les moyens et j'ai rejoint l'Éducation Nationale, comme professeur d'abord faisant cours à des élèves, puis j'ai exercé la fonction de Conseiller en Formation Continue (introduisant ainsi l'Éducation Nationale dans l'entreprise, pensant - à tort - que celle-ci évoluerait  avec ses collaborateurs auxquels on demande une mobilité professionnelle et géographique accrue), exauçant ainsi le désir de mon père qui rêvait que son fils finissent instituteur et conduise une 404 Peugeot "grise métallisée" ,lui qui n'avait connu que la mobylette "Motobécane",jaune. Finalement, je me suis soumis, moi le rebelle, à mes parents qui nous avez donné tout ce qu'ils possédaient.

Quel est le plus soumis, celui qui a réussi socialement ou celui qui a composé avec les évènements, au point d'apparaître comme ayant aboli sa volonté, mais tout en n'étant pas dupe ?

La foule, le militantisme, les révolutionnaires comme les libéraux m'ont toujours fait peur par la soumission aux idoles qu'ils montraient sans questionner les vérités émises et vaguement entendues. Cette servilité généralisée (il peut m'arriver dans des moments de faiblesses de m'y adonner, alors que je fais montre de clairvoyance) a été montré par le psychologue  Milgram, il y a environ 50 ans, dans une célèbre expérience qui a révélé que n'importe qu'elle personne pouvait accepter de martyriser un innocent qu'elle n'avait jamais vu auparavant, sous les ordres d'une autorité légitimée. A cette époque, l'autorité des institutions comme l'Armée, l'Église, l'École, l'État avaient une autorité qui n'était pas contestée.
Alors qu'aujourd'hui l'autorité est de ces Institutions décline.

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- L'armée de conscrits n'existe plus et avec elle a été supprimée, alors qu'elle permettait le brassage social. L' Armée de métier qui reste ne supporte plus d'avoir un seul mort,
- l'École ne joue plus sont rôle de diffuseur de connaissances (il y a la Chaîne de la connaissance et Google pour ça) détenues par des professeurs reconnus par le corps social, ni celui d'ascenseur social, elle n'apparaît plus comme un sanctuaire inviolable,
- plus personne ne fréquente les églises, sauf les sans-papiers et les mal-logés, ni les pédophiles, pas plus que les pilleurs de troncs ; les bouffeurs de curés ne peuvent plus se reporter que sur les musulmans qui s'étripent entre musulmans de France extrémistes à propos d'un voile intégral (attention ces religieux ont moins le sens de l'humour que Mgr De Courtray (encore un noble qui a opté pour la robe et le goupillon) et l'État dégraisse et fait des économies dans le service du public.

http://photo.parismatch.com/media/photos2/3.-photos-culture/musique/arielle-dombasle-leve-le-voile/645094-1-fre-FR/3-photos-culture-musique-Arielle-Dombasle-leve-le-voile_articlephoto.jpg
Vive la loi sur le voile intégral (Photo Paris-match)

Cette société cache ses vieux, toujours plus nombreux comme les chirurgiens esthétiques, elle traque les obèses, ceux qui fument, ceux qui mangent, les malades.
Les cadres et leurs collabos  sont coachés, évalués, managés, autonomes, flexibles, contrôlés, manageurs à leurs heures.
Pourtant elle (la société actuelle) se fait plus douce, plus juste.  Nous prenons nos distances avec la loi ; on a compris que celle-ci est relative (ce n'est pas la même dans tous les pays ; la loi évolue dans le temps :  ce qui était prohibé avant, ne l'est plus maintenant : ainsi avant on réprimait les homosexuels maintenant on réprime-mollement il est vrai- leur discrimination.) et circonstancielle (politique) : un vieux est tué, on durcit les peines concernant les vieux...après avoir durci les peines de ceux qui portaient atteinte aux jeunes. La loi, bien souvent ne fait qu'entériner des accords (voir les accords interprofessionnels nationaux ) ou est mise au placard à peine après avoir été promulguée (voir le CPE).
La norme et le consentement remplace la loi. il faut séduire, capter ou solliciter l'attention de l'élève, être un gentil animateur ludique, persuader le consommateur que nous sommes le meilleur, qu'en achetant notre nouveau produit, il sera plus heureux, bref rendre irresponsable ou le responsabiliser là où ça arrange.
Ainsi le citoyen,

  • sauvera la planète s'il trie bien ses ordures,
  • il n'aura pas de caries s'il se brosse bien les dents,
  • il n'aura pas de maladies s'il arrête de boire du lait et de manger trop de viandes.

http://af.img.v4.skyrock.net/af6/jameu54/pics/1370490056_small.jpg

"La douceur, je vous dis, vous êtes bouché (pas boucher)!"

Entre cette douceur qui nous infantilise mais renvoie à notre décision individuelle et ces lourdes responsabilités, les injonctions que l'individu reçoit sont bien contradictoires, il lui faut conduire seul son existence dans ce monde complexe.
La société soumettait l'individu aux règles de ses Institutions, l'individu est soumis à des sollicitations douces mais contradictoires par la société actuelle. Ainsi Léon Beauvois pense qu'on est beaucoup plus facilement soumis aujourd'hui.

Couverture Mensuel N° 213

 

 

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Commentaires
C
J'ai été attiré pa le titre du magazine "Sciences Humaines" l'énigme de la soumission. Le texte ci-dessus ne répond nullement à mon attente. Ce qui m'a fasciné pendant ma carrière de médecin généraliste, c'est la soumission dans les couples et surtout la soumission des femmes. "Et s'il me plait à moi d'être battue" dit Molière. J'ai rencontré tant de femmess battues qui adoraient leur bourreau et y revenaient toujours; dont une après éclatement de la rate sur un coup de pied. Y a-t-il chez les femmes (et aussi chez les hommes masochistes) un besoin de soumission, instinctif, ancestral, génétique? Et pourtant toutes les femmes disent :"si mon mari me battait, je le quitterais". Qui peut m'expliquer ce mystère? Elles ne seront vraiment nos égales que quand elles auront renoncé à cette soumission ancestrale.
J
"Sans espoir, ni crainte " ou "Sans espoir , ni peur " C'est la traduction que je connaissais , mais pas forcément la bonne... et c'était la devise d'Isabelle D'Este.<br /> "Ni dieu , ni maître" étant celle de mon grand-père , qui la partageait avec d'autres...<br /> Et en aucun cas la traduction de la précité bien sûr.
B
"Ni désir, ni crainte"
J
" Ni dieu , ni maître "
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