Evocation de la pluie dans la peinture
Objets de l'univers de la la pluie
Ce blog s'appelle éclaircie avant la pluie. A sa dimension poétique, ajoutons une dimension météorologique. On parlera de la pluie avant l'éclaircie qui viendra peut-être.
J'évoquerai la pluie au travers :
- des représentations dans la peinture et
- des objets qui vont avec :
- - le parapluie qui nous en protège,
- - les flaques d'eau qui nous amusent,
- - les grenouilles, les escargots qui sortent après la pluie...
- - peut-être la pluie vous évoquent-elles d'autres souvenirs ou d'autres objets ; à vos plumes, plumes qui protègent le canard de l'eau ; elles se transforment pour lui en imperméable.
Je commencerai par des peintres japonais du 19 siècle, peu connus des européens que nous sommes, peu habitués à être entourés d'estampes :
Utagawa Kunisada, 1830-1843
Cinquante-trois stations du Tôkaidô
Nancy, Musée des Beaux-Arts
- Une image d'Épinal (1843) de Saint-Donat. (Donatien ?) sous un orage qui éclate :
Autre estampe japonaise de Utagawa Hiroshige qui fut copiée par Van Gogh :
Le pont Ohashi et Atake sous une averse soudaine
- Évocation de la pluie par des peintres européens inspirés par diverses muses (japonaises, surréalistes, ataviques)
Van Gogh
d'après Hiroshige Picabia : "Les amoureux Dali : "vestiges ataviques après la pluie (1934)
sous la pluie" après la pluie"
Gustave Caillebotte - Rue de Paris, temps de pluie
Rue de Paris, temps de pluie (une scène de la vie quotidienne parisienne) fut l’une des principales attractions de l’expo des Impressionnistes de 1877. Toile qui se différencie des autres œuvres exposées par ses tons sobres, ses teintes discrètes et le soin apporté aux détails. C’est une peinture très réaliste, notamment grâce aux reflets de la pluie sur le trottoir et les pavés. Notons également l’abondance de formes géométriques, rectangles et triangles plus particulièrement. Notamment au niveau des parapluies, des pavés et des immeubles.
On pourrait couper cette toile en 2 parties, séparées par le lampadaire au milieu. A gauche, le regard du spectateur se porte au loin, sur les immeubles du fond. A droite, le regard est attiré par les personnages au 1er plan. On a l’impression qu’ils avancent vers nous. Tout en regardant hors du champs.
Autre contemporain de Caillebotte, Félix Vallotton, qui peindra la nature à la fin de sa vie :
la représentation du soleil mourant ou celle des feux (Les Feux, 1911), symbole de la fin, de l'agonie, fut-ce celle du siècle ou de l'homme.
N'écrira-t-il pas lui-même: "La vie est une fumée, on se débat, on s'illusionne, on s'accroche à des fantômes qui cèdent sous la main, et la mort est là" (Journal , 1921). Constat de l'impuissance des hommes, de la vanité de l'existence, auquel renvoie notamment son Chemin sous la pluie (1914).
Félix Vallotton :" Chemin après la pluie"
Léon-Jules Lemaître "Vue de Rouen" - (1891)
Lemaître fati partie de ces impressionnistes rouennais dont Dez=lattre, Fréchon et Angrand qui forment l'école rouennaise et sont liés d'une grande amitié.
Lemaître, né à Longueville sur-scie en Seine-maritime, est l'aîné de ce quatuor qui révolutionnent la peinture orthodoxe de Rouen.
Objets liés à la pluie :
- Le parapluie :
Pour le choisir cliquez ici.
Un parapluie peint par Magritte intitulé "les vacances de Hegel" (?) et un autre peint par Caillebotte (une étude pour "rue de Paris, jour de pluie" :
- Une grenouille :
- Le pluviomètre
Le pluviomètre est un instrument météorologique destiné à mesurer la quantité de précipitation (pluie) tombée pendant un intervalle de temps donné. On présuppose que l'eau des précipitations est uniformément répartie et qu'elle n'est pas sujette à évaporation. Le résultat de la mesure s'exprime en millimètres ou bien en litres par mètre carré.
Une flaque d'eau est une petite quantité d'eau (souvent de pluie) qui s'est accumulée dans un creux du sol.
Les bottes de pluie.
Et l'arc-en-ciel, symbole de l'éclaircie...après la pluie.
Le château d'Arundel, avec un arc en ciel de William Turner (vers 1824)
Le moulin et le label humain ont plus d'importance que le château. Un critique de l'époque parle de pittoresque noble de la campagne rendue par Turner par opposition au pittoresque superficiel. Turner ne néglige pas ola nature essentielle du moulin qui est de pivoter sur son socle pour mieux faire face au vent. Certes, la forme du moulin est banale et ses ailes ne possédent pas d'attrait particulier mais leur courbure imperceptible est rendu, née de la poussée du vent ; il a fait ressortir la légèreté de la structure.
Il n' y a pas de pittoresque sans empathie profonde avec l'humain courbé par son labeur incessant.
Il enveloppe son tableau dans un voile d'or, signifiant par cette lumière radieuse, la fin de l'orage.
1955 - La Pluie et le Beau Temps est son nouveau recueil. Ici on peut y découvrir un Prévert conteur, poète, dramaturge, pamphlétaire, lyrique, réaliste et surréaliste.
Max Ernst :
Max Ernst, né le 2 avril 1891 à Buhl et mort le 1er avril 1976 (84 ans) à Paris est un Peintre et sculpteur allemand, artiste majeur des mouvements Dada et surréaliste..
Europe après la pluie II (1942)
Ils arrivent aux États-Unis en1941 et se marient l'année suivante. Max Ernst vit à New York où, à côté des peintres Marcel Duchamp, Marc Chagall, il aide au développement de l'expressionnisme abstrait parmi les peintres américains comme Jackson Pollock. Son mariage avec Peggy Guggenheim est un échec.
En octobre 1946, il épouse Dorothea Tanning à Beverly hills, (Californie) . Max Ernst s'installe à Sedona (Arizona).
En 1948, il écrit le traité « Beyond Painting » puis part voyager en Europe en 1950.
À partir de 1953, il s'installe à Paris et l'année suivante reçoit le Grand prix de la biennale, ce qui lui vaut l'exclusion du mouvement surréaliste.
En 1975, une rétrospective a lieu au Musée Guggenheim à New York et les Galeries Nationales du Grand Paris publient un catalogue complet de ses œuvres.
Max Ernst est enterré à Paris au cimetière du Père-Lachaise.
André Decaffmeyer :
Après la pluie...
André Decaffmeyer
Aquarelliste amateur.
http://decaffmeyer.voila.net/