Fidélités

Vous connaissez, sans doute Nicolas Demorand, s’il vous arrive d’écouter la radio en vous rasant ou pas. C’est un animateur sur France Inter de la tranche du matin, transfuge de France Culture, homme d’ailleurs plutôt cultivé qui a dû faire l’ENS (Ecole  normale supérieure) d’où il est sorti « agrégé ». Lors de sa tranche horaire, il fait une petite chronique où il peut se lâcher et personnaliser, montrer sa culture.

Ce jour-là, il parlait d’un livre, qu’il avait pris pour le week-end, dont il attendait peu de choses mais qui a néanmoins retenu son attention et que je venais d'acheter en cachette comme un adolescent achète un magazine cochon, dissimulé sous une pile de livres "sains" :

« Manuel de guérilla à l’usage des femmes ».

Je ne suis pas une femme et n’aime guère la guérilla. Ce bouquin a été écrit par la femme d'Eric Besson, le traitre, que seule Madame Royal ne connait pas. Ce n’est pas Monsieur Besson qui m’attirait, est-ce donc sa femme ? En effet, elle est professeur. de géographie dans des universités (Montpellier, La Sorbonne), spécialiste de l’Afrique, du développement en général, au sujet duquel elle a déjà écrit plusieurs livres et a été Présidente de l’ONG, « Action contre la faim ». Et ce qui ne gâte rien, elle a l’air bien dans ses baskets et intelligente, quand elle intervient dans un débat à la radio où à la TV, où ce n’est pas Mme Besson qui est invitée, mais Sylvie Brunel. Elle fut élue, "femme de l'année" en 1991.(Décerné par le journal Biba. 1991 : Sylvie BRUNEL . 1992 : Anne VELLAY (médecin, membre du Comité d'éthique). 1993 : entreprise Florence OLLIVIER, humanitaire Marie MOISSON, créativité Marie BEDIN). Elle n'a pas attendue, son mari pour être célèbre. Elle l'a d'ailleurs entrainé au Parti socialiste où elle a milité.

Demorand a bien aimé  le livre et l'a dit dans son émission.
Sylvie Brunel l'a écrit à la suite de son divorce, et où elle donne quelques conseils sur la fidélité et l’infidélité des couples. Elle affirmait toujours aimer son ex. mari qui venait pourtant de divorcer du Parti socialiste où il était dans le Bureau National un opposant à la politique économique de Sarkozy qu’il a rejoint depuis, en se montrant un homme de cour très zélé au point qu’il soit désigné en tant leader de l’UMP au côté de Xavier Bertrand.
Demorand veut faire comme moi j’en avais l’intention : prêter le livre et le faire lire à des femmes confrontées au démon de midi de leur ex. mari. J’en suis entouré. Je n’ai que l’embarras du choix. Il n’y a pas de raison que je sois seul à avoir honte de lire un livre sur le mariage du traitre qui traitait, il y a peu, Sarkozy, de « Hongrois à la solde des américains ». Et dés 2005, il décrivait ainsi Sarkoyzy : "Il réussit le tour de force d’emprunter à Bush son néo-conservatisme, à Berlusconi ses méthodes, à Le Pen son fonds de commerce, à Aznar son atlantisme, et à Chirac son culot."

"Ce Manuel de guérilla à l'usage des femmes, double récit donc, étrille les hommes en général, mais pas l'ex-mari en particulier. On découvre d'ailleurs un séducteur - un tombeur ! - plutôt franc, un père enthousiaste et un politique orgueilleux. Le problème, c'est que Monsieur est... ministre en exercice. Et que c'est la première fois qu'une porte s'ouvre si grand, de l'intérieur, sur la vie privée d'un membre du gouvernement.

Après avoir tenté, en vain, de dissuader sa femme d'écrire ce livre, Eric Besson l'a introduite chez son propre éditeur, soucieux de circonscrire le pire. Ce qui n'a pas empêché Sylvie Brunel de se sentir libre : elle n'a accepté, à la demande de Grasset, qu'une seule coupe, un chapitre consacré à la nouvelle compagne de son ancien époux. "Pas classe", assura l'éditeur, entendu par une femme intelligente.

Eric Besson, de son côté, après avoir lu les passages le concernant, s'est engagé par écrit à n'intenter aucun procès. Dans sa vie d'avant, mari modèle, Besson posait en famille dans Gala. Désormais, il a pris une décision : il attaquera, promet-il, tous les journaux qui publieront une photo de sa nouvelle compagne. Question d'âge, sans doute."
( extrait de l'EXPRESS)

Bien sûr, ceux qui disent qu'Eric Besson n'a jamais été de gauche ont en partie raison : pied-noir élevé dans une famille méditerranéenne préoccupée par un désir d'ascension et d'intégration sociales, il a reçu une éducation catholique et bien-pensante, à l'image du milieu où il a grandi, cette société marocaine où l'Etat se résumait à la toute-puissance du roi, à la fois autoritaire sur le plan politique et totalement libéral sur le plan économique. Il a toujours aimé le monde de l'entreprise, un monde où la hiérarchie est claire et indiscutée, toujours cru à la nécessité d'un chef. Que quelqu'un décide et tranche, il n'y voit aucun inconvénient, à condition que ce chef soit juste et ses buts légitimes. Il a rejoint le Parti socialiste à un moment donné parce qu'il pensait que c'était le seul parti à même de porter son projet réformiste. Mais quand le PS s'est révélé être une machine à perdre, traversé par de violents affrontements internes, il n'a plus eu aucune raison de rester fidèle à un appareil qui trahissait ses propres engagements. Qu'il ait été plus social-démocrate que socialiste est une évidence. Jean-Paul Enthoven, son éditeur, le qualifie d'ailleurs de "social-démocrate nietzschéen".

En décembre 2008, le chef de l'Etat convoque Eric Besson pour lui demander de succéder à Brice Hortefeux et lui annoncer qu'il intègre la direction de l'UMP. Il accepte et met sa famille devant le fait accompli. Pour Sylvie Brunel la pilule est difficile à avaler; l'immigration ou autre chose, peu importe. De toute façon, quel que soit le poste, il s'y investira à fond, comme toujours (Ne vient-il pas de montrer avec quel zèle, il dirige ce ministère en expulsant à tour de bras). Il en vient même à expliquer  à la femme qui deviendra son ex. épouse, qu'avec une mère d'origine libanaise, une enfance à Marrakech (comme interne dans un centre d'apprentissage), un père mort pour la France avec les honneurs militaires, il est fait pour le job. Son ex. femme a finalement demandé le divorce ; son ex. mari accepta bien volontiers le départ de cette femme devenu un poids encombrant (il ne pouvait rien lui cacher) et accepta d’autant que cela lui donnait le champ libre, avec sa nouvelle jeune femme que je ne connais pas ; sans avoir à demander la rupture lui-même ; irréprochable et magnanime jusqu'au bout.

La nouvelle vie d’Eric Besson dans Voici

l'amour nous joue des tours

Eric Besson avait prévenu, le ministre de l'immigration et sa compagne ont intenté un procès pour atteinte à la vie privée et l’ont gagné, au magazine Voici pour avoir publié des photos de leur relation. L'hebdomadaire avait publié aussi dans ce même numéro incriminé, une interview de son ex-femme, Sylvie Brunel, qui en octobre a publié ce livre sur sa rupture conjugale intitulé "Manuel de guérilla à l'usage des femmes". Parmi les légendes accompagnant ces photos, on pouvait lire: "Avant il était député et vivait avec une femme de 50 ans. Aujourd'hui, il est ministre et sort avec une jeune femme de 22 ans... Une carrière, ça se bâtit sur les années".

Sylvie Brunel a décidé d’écrire ce livre pour toutes les femmes qui connaissent la douleur infinie de voir se détourner celui avec lequel elles croyaient avoir bâti une vie. Pour toutes ses consoeurs qui entrent dans la solitude à reculons et doivent se reconstruire. Elle l’a écrit parce que ce phénomène de société touche des millions de femmes à mi-vie, maltraitées non par la nature (nul besoin d’effacer ses rides naissantes comme le martèle les magazines féminins) mais par une société qui glorifie la jeunesse et encourage l’irresponsabilité des hommes (soucieux de prouver leur virilité). Celui qui a partagé sa vie pendant trente ans s’appelle Eric Besson. Transfuge politique et transfuge amoureux, il fut par tempérament l’homme des ruptures assumées. Ils sont désormais séparés. Aujourd’hui, Sylvie Brunel pense que les femmes, doivent  relever la tête et prendre le mors aux dents. L’avenir leur appartient. Elles ne doivent pas s’accrocher à un bonheur perdu.

Eric Besson est un homme de fidélité à ses idées, il veut maintenant après "Voici", intenter un procès à Stéphane Guillon, l’humoriste qui brocarde son chef Sarkozy (qui a trouvé, là, un prétexte pour le virer) . Besson, invité de l’émission de Nicolas Demorand, la semaine dernière, s’est fait taillé un portrait par Guillon, sur les mariages gris, nouvelle marotte de Besson pour se faire bien voir par son chef, qui dit-on en ferait bien un nouveau Premier Ministre. Attendons qu’il intente ce nouveau procès et qu’il le gagne.
En attendant Demorand a gagné une amie fidèle et perdu un livre (non rendu comme la plupart des livres qu'on a aimé).

Encore une affaire de procès, pas intenté par Besson, quoique il soit en conflit avec Guillon dé fendu par N.Demorand, mais qui serait intenté par N. Demorand lui-même, dans un conflit qui l'oppose à France 2 concernant le futur salaire de Demorand qui ferait une émission culturelle hebdomadaire à la rentrée sur cette chaine.

Ce procès a-t-il vraiment été intenté ? Demorand est-il si vénal que France 2 le laisse entendre ? quelle est la véritable nature du différent entre les deux parties qui s'opposent ? Autant que questions qui se posent et pour lesquelles on souhaite avoir des éclaircissements
Le site de Morandini donne les déroulements de l'affaire. Le quiproquo serait venu du producteur de la future émission, Serge Moatti qui voulant négocier avec France  un budget confortable aurait gonflé le salaire demandé par Demorand.

Affaire Demorand/ France 2: Nouveau rebondissement !

L'affaire de l'arrivée de Nicolas Demorand à France Télévision est en train de vivre un nouveau rebondissement cet après-midi.

Nicolas Demorand a accordé une interview au parisien pour donner sa version de l'affaire : « D'abord, je n'ai jamais parlé d'argent avec qui que ce soit à France Télévisions », a-t-il affirmé. Les seules négociations, toujours d'après lui qui ont eu cours portent sur « la périodicité de l'émission ». Quant au fait qu'il devrait sa nomination à une rencontre avec un conseiller de Nicolas Sarkozy, « j'ai démenti fermement, je n'ai jamais mis les pieds à l'Élysée ! ».

On a aussi parlé d'une émission au coût pharamineux. Mais là, Nicolas a fait appel à un avocat, avouant n'avoir « jamais négocié un contrat de [sa] vie, ne connaissant ni les us ni les coutumes du monde de la télévision ». Ainsi, un avocat a géré « toute l'intendance ».

Puis il y eut la rencontre avec Serge Moati, lequel avait été annoncé comme le producteur de l'émission ; « une conversation cordiale et chaleureuse » a porté sur sa rémunération. Mais la réalité est presque fictionnelle : « Les chiffres de ma rémunération réellement évoqués sont de huit à dix fois inférieurs à ceux qui circulent. » Depuis Demorand n'a pas rencontré M. Moati.

Cette émission culturelle aura-t-elle lieu à la rentrée? Nicolas ne le sait. Comme tous, il a lu dans la presse que « les négociations étaient rompues », puis il a entendu Patrice Duhamel, dans l'émission + clair, affirmer qu'il « arrivait sur France 2 ». La vérité personne ne sait. La seule chose qui compte pour Nicolas c'est de « faire vivre une télévision culturelle, c'est- essentiel ».

La suite de l'histoire, est dans un communiqué de France 2 :  « Au vu des récents développements entre France 2, Serge Moati et Nicolas Demorand, les trois parties ont décidé, d'un commun accord, de mettre un terme à cette réflexion et cette négociation entourant la création de ce rendez-vous bimensuel sur les phénomènes culturels.

Cela s'est passé en 2008 mais pourrait se dérouler en ce moment. Méfions nous des rumeurs, n'est-ce pas Carlita

.Ce n'est pas ne rumeur : à la rentrée vous n'entendrez plus Nicolas Demorand sur France.
Moyen pour virer Guillon ? Non, Nicolas se dit fatigué avec ses nombreuses activités.
Qui pour le remplacer ?

Comments

[Pierre]

Le mari de Mme ex-Besson est décrit comme possédant tous les défauts que l'on prête généreusement aux hommes mais aussi toutes les qualités faisant le charme du personnage.
A mon avis, il n'existe qu'une seule explication : c'est Besson lui-même qui a commandé le livre à son ancienne épouse...