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Eclaircie après la pluie -
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17 novembre 2009

Levée la main sur la fessée


 

http://medias.lepost.fr/ill/2008/09/16/h-20-1265801-1221559205.jpg


Voici ce qu'écrit Montaigne
:

"Il n’est passion qui ébranle tant la sincérité des jugements que la colère. Aucun ne ferait doute de punir de mort le juge, qui, par colère, aurait condamné son criminel ; pourquoi est-il  alors permis aux pères et aux maîtres d’école de fouetter les enfants et les châtier étant en colère ? Ce n’est plus correction, c’est vengeance. Le châtiment tient lieu de médecine aux enfants : et souffririons-nous un médecin qui fût animé et courroucé contre son patient ? "

.Image résultat pour Fessée Aurélie Fillipetti, député PS de Moselle, veut et peut encore en France donner une fessée à Ségolène Royal, c’est une façon de dire qu’elle a eu une attitude enfantine, et donc qu’elle ne la soutiendra plus pour prochaine élection à la présidence de la république .

Les châtiments corporels furent interdits pour la première fois en Suède, en 1979.

Ils sont toujours en vigueur en France, malgré les protestations de Montaigne et Rabelais, dit-on.
Alors que le permissif mai 68 a eu raison du martinet.

Les parents ont l’occasion de se poser la question des châtiments  corporels sur les enfants depuis qu’une député UMP, pédiatre de son état civil, a déposé une proposition de loi pour inscrire ce délit dans le code du même nom .
Ceux qui veulent continuer à exercer leur violence sur leur enfants, prenant comme prétexte que la loi, ou l’Etat n’ont pas à s’ immiscer dans les pratiques ancestrales des familles et qui exercent ces pratiques dans la sphère privée ; on peut leur objecter que "Donc, à ce compte là, les violences conjugales ne doivent pas être réprimées au nom de la vie privée".
Les vrais questions sont :

  1. - pourquoi cette violence et à ce moment là (la même bêtise n’entraine obligatoirement pas le même châtiment de la part des parents plus ou moins conciliants).
  2. - Par quoi remplacer la petite fessée qui n’a jamais fait de mal à personne (« même pas mal » dit l’enfant endurci, qui a pris l’habitude d’en prendre une);
  3. - mais pour raisonner l’enfant qui poussent ses parents à bouts, comment faire ?
  4. Comment élever ses enfants sans frapper, comme il est devenu interdit de frapper un adulte

 

qui parfois le mériterait  bien.

Le cas suédois, en tant que précurseur, est intéressant à étudier pour lever nos interrogations.

En 1979, 70% des suédois étaient contre cette interdiction, ils ne sont plus que 10%.
On peut en conclure que, malgré ou grâce à cette interdiction, les enfants suédois ne sont pas plus difficiles à élever et même que ces enfants ont mieux compris ces interdictions grâce au dialogue que leurs parents furent contraints d’instituer. Ils n’y a quasiment pas eu de parents trainés en justice par des proches réticents à faire intervenir cette institution.
Les parents opposés à cette mesure n’ont pas été criminalisés et n’ont eu qu’à subir une réprobation générale à l’égard de la violence (En France, il n’y a qu’à voir le regard des clients à l’égard des parents d’un enfant qui trépigne parce qu’il veut les bonbons qui ont été savamment exposés devant la caisse du supermarché) et parfois les parents ont été entouré de conseils. En outre, les cas de maltraitance et les placements dans des foyers spécialisés ont diminué.
En ce qui me concerne, j’ai donné une fois une fessée à ma fille et j’ai culpabilisé et considéré cela comme un échec.
L’objection souvent entendue est « mais que devient l’autorité des parents, déjà que les instits et les profs n’ont plus d’autorité dans leur classe et encore moins dans leur école où ils n’ont plus les notes et les conseils de classe pour se venger des humiliations qu’ils ont dû subir. Comment exercer son autorité sur les enfants si la violence est interdite (Bayrou ne pourra plus claquer un enfant si ce dernier lui fait les poches. Ils ne pourra plus monter dans les sondages ; on ne pourra plus dire qu’il ne se laissera pas faire, celui-là, à la tête de la France).
 

 

Bref, vous voulez des conseils ? Ils ne manquent pas et je ne suis pas bien placé pour vous en donner, je n’ai que mon permis de conduire et encore on devrait me le retirer, tant je ne conduis pas droit. Ces conseils sont l’objet de toute une littérature parfois psychologisante qui donne bonne conscience. Ils peuvent se résumer à ces quelques avis :
Faites appel à votre bon sens,

Il y a des règles universelles que vous devez expliquer à vos enfants (des lois du monde).

  1. - Poser des limites que vous expliquez à vos enfants
  2. - La punition n’est pas à bannir (qu’est-ce qu’une règle sans répression ?). C’est comme dire à un banquier qu’il ne doit pas se verser des stocks options s’il a réduit les salaires de ses employés.
  3. - Ne culpabiliser pas. L’amour réciproque n’est pas suffisant ( en 68 on a lutté contre l’autoritarisme , malgré les affiches qui proclamaient « il est interdit d’interdire ». C’est comme la bible ou le petit livre rouge ; il ne fallait pas prendre les choses au premier degré.
  4. - Vous pouvez donner vos conseils dans les commentaires ou par mail.

La vierge lève la main sur l'enfant jésus :

 

 

Max Ernst, La   Vierge corrigeant l’Enfant Jésus devant trois témoins  : André Breton, Paul Eluard et le peintre, 1926
  Huile sur toile, 196 x 130 cm
  Museum Ludwig, Cologne

 

  •   3 MARS 2015
La France condamnée
pour ne pas avoir interdit gifles et fessées

Le Monde.fr | 02.03.2015 à 15h41 • Mis à jour le 03.03.2015 à 09h54 | Par

La sanction est tombée. Le Conseil de l’Europe – l’organisme européen de défense des droits de l’homme – estime, dans une décision qui doit être rendue publique mercredi 4 mars, que le droit français « ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels ». De ce fait, elle viole l’article 17 de la Charte européenne des droits sociaux dont elle est signataire, qui précise que les Etats parties doivent « protéger les enfants et les adolescents contre la négligence, la violence ou l’exploitation ».

Aucune amende n’est prévue, mais le symbole est important. Le Conseil de l’Europe attend que les Etats condamnés mettent leur législation en conformité. Cette décision ouvrirait par ailleurs la voie à une condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), selon les associations qui mènent campagne pour l’interdiction de la fessée. « Des plaintes seront déposées », prévient Gilles Lazimi, médecin et coordonnateur de la campagne contre les violences éducatives de la Fondation pour l’enfance.

Lire aussi : La convention sur les droits de l’enfant toujours mal appliquée en France

Cette condamnation, obtenue par une organisation non gouvernementale anglaise, l’Association pour la protection des enfants (Approach), va relancer un débat très sensible en France. Des associations, des médecins ou des élus plaident de longue date pour une interdiction symbolique des châtiments corporels, donc de la gifle et de la fessée, dans le code civil. Leurs arguments : ces coups ne sont pas efficaces et ne font qu’enseigner l’usage de la violence aux enfants.


En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/03/02/la-france-condamnee-pour-ne-pas-avoir-interdit-gifles-et-fessees_4585986_3224.html#bcZrEow2Drs5Ymjg.99

                                                                                                       

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Commentaires
E
"Et ne furent jamais au monde deux opinions pédagogiques pareilles, non plus que deux poils de fesses ou deux grains de mil. Leur plus universelle qualité, c’est la diversité, voire la confrontation des contraires. En cette dernière réside l’ultime et plus certain instrument contre la tyrannie et les dogmes des dogmatiques dogmatisants, ainsi que le montra mon défunt amict La Boëtie en son Contr’Un" Chapitre oublié des essais de Montaigne qui avait déjà tout dit sur la question de l'éducation.
C
Cela fait plusieurs fois que je me balade dans ton blog, avec grand plaisir.<br /> Aujourd'hui, je trouve les illustrations particulièrement bien choisies.<br /> Et puis, ce serait pas mal de remplacer le débat sur l'identité nationale (qui risque fort de déboucher sur du grand n'importe quoi) par celui sur la fessée. Évoluons !
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